L'heure étant aux incertitudes économiques des deux côtés de l' Atlantique, le marché des serveurs s'en ressent, avec une demande affaiblie chez les entreprises et dans le secteur public, mais aussi un effet de la variation de la valeur de l'euro face au dollar. La zone EMEA ( Europe, Moyen-Orient, Afrique ) est donc touchée mais c'est surtout l' Europe de l' Ouest qui plombe la progression.

Selon le cabinet d'études IDC, le marché EMEA des serveurs a connu une progression en valeur de seulement 0,6%, à 3,2 milliards de dollars, par rapport à l'an dernier, tandis qu'il perd 1% en volume, représentant environ 547 000 unités.

L' Europe occidentale ne représente plus que 74,8% du marché en valeur, sa plus faible valeur depuis le suivi du marché par IDC. Si la France s'en sort à peu près en affichant une croissance de 1,6%, ce n'est pas le cas de l' Allemagne qui perd 3,5%.

En zone EMEA, les serveurs x86 restent les moteurs du marché, pesant 2,3 milliards de dollars et en progression de 3,5% sur un an, pour un volume comparable ( + 0,7% ). Plus de 98% des serveurs livrés sont sous architecture x86, ce qui laisse peu de place aux autres, les faisant passer sous la barre du milliard de dollars pour à peine plus de 9000 serveurs non-x86 livrés ( - 13,9% sur un an ).


HP leader du marché EMEA
En dehors du constat que la demande s'affaiblit du fait des mauvaises nouvelles économiques, IDC note la poussée de la virtualisation au sein des datacenters du fait d'une demande accrue des PME et des marchés émergents.

Si IBM domine le marché mondial en valeur, c'est HP qui a généré les plus fortes ventes en zone EMEA ( 1,3 milliard de dollars ), s'adjugeant à lui seul 40% du marché, malgré un recul de 5% en valeur par rapport à l'an dernier.

Derrière ces deux acteurs, on trouve Dell et Oracle qui ont connu d'importantes croissances grâce à la bonne santé des serveurs x86 pour le premier et l'augmentation de la demande pour les serveurs RISC pour le second.