logo IDC Le succès de l' Eee PC, ce tout petit ordinateur portable proposé à 299 € dans sa première version à écran 7", a surpris tout le monde, à commencer par son fabricant Asus, qui va en décliner plusieurs modèles ces prochains trimestres, alors que la concurrence tente de se positionner également sur ce créneau spécifique.

Le concept ( faible encombrement, petit prix, possibilité de connexion aux réseaux WiFi et cellulaires grâce à un partenariat opérateur ) a dépassé son cadre initial, qui était de proposer un ordinateur facile à utiliser pour des personnes novices en informatique, pour intéresser également les utilisateurs avertis à la recherche d'un ordinateur portable complémentaire et peu encombrant.

Pour les analystes du cabinet d'études IDC, ces appareils ultra low cost surfent sur la tendance qui fait de l'ordinateur portable un objet personnel et personnalisable, au même titre que le téléphone portable, avec une variabilité des formes et des possibilités s'adaptant aux besoins et aux envies de chacun.

Si les potentialités pour les marchés émergents sont évidentes, deux secteurs sur les marchés établis sont à prendre en compte : l'usage comme ordinateur secondaire et le marché éducatif.



Du potentiel mais aussi des contraintes

D'une part, la petite taille des ordinateurs portables ultra low cost et leurs possibilités en matière de connectivités sont en train de redéfinir la notion de mobilité ou d'informatique nomade. Ils sont généralement perçus comme des ordinateurs secondaires pour des besoins de surf Internet et de messagerie, plus pratiques à l'utilisation que des smartphones. D'autre part, ils peuvent faciliter la découverte de l'informatique par les enfants. Leur prix et leur taille permettent d'en faire des outils informatiques de choix dans les classes.

Pourtant, en dépit de ces aspects prometteurs, IDC estime que le marché des ordinateurs portables ultra low cost restera marginal par rapport au reste du secteur. " Malgré leur potentiel, les ordinateurs portables ultra low cost ne recevront pas un accueil très large de la part du grand public ", explique Bob O'Donnell, analyste chez IDC. " La différence de prix avec les ordinateurs portables classiques sera faible, de sorte que de nombreux consommateurs seront prêts à payer un peu plus pour disposer d'un maximum de fonctionnalités.

De plus, les vendeurs, sensibles aux faibles marges générées par ces produits, les présenteront plutôt comme des produits complémentaires que comme de réels remplaçants, d'autant plus que les obstacles restent nombreux pour rendre ce secteur bénéficiaire ",
poursuit-il.

En conséquence, IDC prévoit que ce marché va passer de 500.000 unités en 2007 à 9 millions d'ici 2012 mais qu'il ne représentera que 3 milliards de dollars. Sa proportion ne devrait pas dépasser 5% de l'ensemble du marché des ordinateurs portables. En revanche, il pourrait représenter un tiers des ordinateurs liés au secteur éducatif.