
Le contexte de l'exploitation
Au lancement, Internet Explorer recherche des fichiers DLL pas seulement dans les dossiers où sont stockés les fichiers système Windows mais également sur le bureau. C'est d'ailleurs en premier lieu à cet endroit que la recherche s'effectue si IE est lancé depuis un raccourci bureau.
De son côté, le comportement fautif de Safari consiste à télécharger par défaut et sans en avertir au préalable l'utilisateur, des fichiers directement sur le bureau. Ainsi, un fichier DLL spécialement conçu placé sur le bureau à l'insu de l'utilisateur Windows lors d'un surf sur la Toile avec Safari, pourrait être chargé par Internet Explorer et compromettre le système.
Le chercheur en sécurité Liu Die Yu a conçu à des fins de démonstration, un code exploit tirant parti de cette vulnérabilité IE qui provoque l'ouverture automatique du bloc-notes au lancement du navigateur. Il a également publié une page Web en guise de preuve de concept qui sauvegarde un fichier dénommé schannel.dll sur le bureau lors d'une consultation avec Safari. Normalement, cette bibliothèque logicielle contient les fonctions nécessaires à une communication sécurisée via SSL/TLS.
Si c'est la combinaison IE-Safari qui est en cause pour une forme d'exploitation de cette vulnérabilité, c'est toutefois plus vers IE que les critiques se concentrent plutôt qu'à l'encontre du comportement un peu laxiste de Safari. A l'instar de Firefox qui télécharge également par défaut les fichiers sur le bureau, Microsoft souhaite que Safari prenne la peine de solliciter l'avis de l'utilisateur avant d'opérer le rapatriement. Microsoft serait toutefois bien avisé de s'occuper aussi du cas de son navigateur vulnérable car il existe sans doute d'autres moyens de placer un fichier DLL corrompu sur le bureau. Nul doute que des pirates planchent déjà sur la question.