IE8_test_Acid2 A l'occasion de son évènement annuel MIX08 à destination des développeurs Microsoft, la firme de Redmond devrait en dire plus sur la future version du navigateur Internet Explorer dans sa version 8, et diffuser une première version bêta auprès de quelques testeurs émérites.

En attendant, l'architecte logiciel en chef de Microsoft vient d'apporter confirmation concernant plusieurs informations qui avaient filtré dans des blogs ou forums spécialisés.


Le mode Super Standards activé par défaut
Dans un communiqué publié hier, Ray Ozzie a indiqué que IE8 offrira un rendu des pages Web en fonction de méthodes privilégiant l'interopérabilité des standards Web. Trois modes de rendu seront ainsi proposés : un qui utilise les standards Web actuels, un second qui sera le reflet de l'implémentation des standards au temps de la sortie de IE7 en 2006, et un troisième basé sur les méthodes de rendu héritées des anciennes versions d'Internet Explorer dont IE6 (mode dit Quirks). Point intéressant, le premier mode que d'aucuns avaient qualifié de mode Super Standards, sera activé par défaut.

Jusqu'a présent, pour des raisons de backward compatibility avec les sites et applications existants, et pour ne pas " casser " le Web lors de l'introduction de IE8, on s'acheminait en effet vers l'adoption par défaut du mode que l'on qualifiera de IE7 (le deuxième). Ozzie se fait donc l'écho d'une information d'importance en annonçant finalement le choix du mode Super Standards par défaut; un choix légitimé par un désir de promotion de ... l'interopérabilité.

" D'un côté, il y a des milliards de pages destinées à être affichées correctement sur les anciennes versions du navigateur, incluant des sites qui ne sont plus activement maintenus. De l'autre côté, il y a un bénéfice concret pour les développeurs Web si les vendeurs donnent la priorité à l'interopérabilité autour des standards communément acceptés en fonction de leur évolution. Après avoir pesé le pour et le contre, nous avons décidé de donner la priorité au support de ces nouveaux standards Web ", a expliqué Ray Ozzie.

Rappelons aussi que l'année dernière, l'éditeur norvégien Opera Software a déposé une plainte auprès de la Commission européenne, accusant notamment Microsoft de contrarier délibérément le principe d'interopérabilité avec son fureteur (non-respect des standards Web) dans le but d'entretenir son monopole dans le domaine.