La déclaration d'impôt via Internet semble être entrée dans les mœurs et l'année dernière, quelque 7,4 millions de contribuables français l'ont adoptée même sans la fameuse ristourne de 20 euros (toujours en vigueur) réservée aux seuls nouveaux télédéclarants. Le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique tente de fidéliser les internautes avec ce service et d'en attirer d'autres en annonçant la simplification de la procédure.

En début de mois, Bercy a annoncé qu'à compter du lundi 27 avril 2009, le service dédié à la déclaration en ligne sera ouvert sur le site www.impots.gouv.fr avec deux innovations. Lorsqu'aucun complément ou modification ne sera à apporter à la déclaration de revenus préremplie, une procédure simplifiée permettra de déclarer en trois clics (vérification, accord, accusé de réception à sauvegarder). L'autre innovation concerne la télédéclaration sans certificat.

Sans la nécessité d'un certificat électronique, les usagers peuvent télédéclarer depuis n'importe quel ordinateur. Leur sésame pour cette opération devient alors : le numéro de télédéclarant et celui fiscal qui sont présents sur la déclaration papier reçue à domicile, le montant du revenu fiscal de référence du dernier avis d'impôt sur le revenu. Cette téléclaration sans certificat est présentée comme sécurisée mais LeMagIT émet quelques réserves à ce sujet.

Le directeur général de Keynectis qui fournit les certificats de l'État semble avoir été pris de court par cette décision. Selon lui, sans certificat électronique, un risque de sécurité existe même si en l'occurrence pour le cas spécifique de la télédéclaration il semble " limité ". Finalement pour Pascal Colin, le véritable problème est que Bercy présente l'utilisation d'un certificat électronique comme complexe, d'où un possible " recul sur la dématérialisation des échanges en France ".

Pour l'heure, les deux systèmes vont cohabiter. Une téléclaration avec ou sans certificat électronique.