drapeau Europe UE Au mois de juillet 2007, la Commission européenne formulait à l'encontre du premier fabricant mondial de semi-conducteurs, des accusations d'abus de position dominante suite à une plainte déposée par son compatriote et principal concurrent, AMD. La CE a ainsi envoyé à Intel une communication de griefs à laquelle le fondeur américain a fini par répondre, non sans avoir traîné un petit les pieds. Une réponse certes, mais également une requête puisque Intel a sollicité une audition afin de plaider sa cause.

Un porte-parole de l'exécutif européen vient d'indiquer les dates de cette audition qui se déroulera les 11 et 12 mars prochains. A l'issue, la Commission pourra décider de demander encore plus d'informations à Intel, de retirer les griefs ou d'imposer des amendes et sanctions. Intel encourt une sanction financière pouvant aller jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires annuel.

Pour rappel, la CE reproche à Intel des ristournes accordées aux constructeurs pour favoriser ses produits, le paiement de certains constructeurs afin qu'ils reportent ou annulent le lancement de gammes de produits à base de technologie AMD, et des ventes à perte lors d'appels d'offres effectués par des sociétés sur le marché des serveurs.

Intel logo L'affaire promet de durer mais Intel commence à être rodé à ce genre d'exercice puisqu'il doit faire face à des accusations similaires au Japon, en Corée du Sud. Comme pour couvrir encore plus de continents, le procureur général de New York a ouvert en début d'année une enquête pour déterminer si Intel avait également violé les lois antitrust fédérales de cet Etat (encore au détriment d'AMD).
Source : AFP