En août 2010, Intel a annoncé son intention de racheter l'éditeur d'antivirus McAfee pour 7,7 milliards de dollars, affirmant que la sécurité était devenue un enjeu stratégique majeur pour la conception de processeurs, d'autant plus que le fondeur est en train de préparer une technologie hardware qui doit limiter la diffusion de malwares.

Si la FTC américaine a donné son feu vert dès le mois de décembre 2010, les autorités de régulation européennes ont vu un possible risque de monopole dans le rapprochement Intel / McAfee, attisé par les éditeurs d'antivirus concurrents qui craignent de se voir écartés du marché, Intel contrôlant 80% du secteur des processeurs pour ordinateurs.


Des garanties contre un feu vert

La Commission européenne vient toutefois de donner son autorisation pour le rachat de McAfee, sous conditions. Elle a notamment obtenu d' Intel l'assurance d'une interopérabilité avec les autres acteurs du marché.

" Les engagements présentés par Intel garantissent un juste équilibre, car ils préservent à la fois la concurrence et les effets positifs de la concentration. Grâce à ces changements, une concurrence dynamique sera maintenue et les consommateurs bénéficieront des meilleurs résultats en matière de prix, de choix et de qualité des produits de sécurisation informatique ", a déclaré Joaquim Almunia, vice-président de la Commission chargé de la concurrence.

Cette interopérabilité acquise vaut aussi dans le sens d'un fonctionnement des solutions McAfee sur d'autres types de processeurs que ceux d' Intel.Ce dernier s'est engagé à ne pas privilégier McAfee dans la fourniture d'informations sur ses processeurs et à ne pas brider le fonctionnement des solutions McAfee sur des systèmes utilisant d'autres processeurs que les siens.