Il est loin le temps des prévisions prudentes d' Intel du début d'année, quand la crise économique mondiale rendait incertaines les perspectives de ventes d'ordinateurs à moyen terme. De même que les amendes colossales et les accusations de tricherie et de pratiques commerciales peu recommendables n'ont guère entamé sa puissance de feu et sa capacité à rebondir.

Le fondeur américain vient de présenter ses résultats financiers pour le dernier trimestre 2009 et ceux-ci se présentent de façon d'autant plus flatteuse qu'ils sont comparés au dernier trimestre 2008, alors que la crise économique battait son plein.


De très solides résultats pour la fin 2009
Intel peut donc s'enorgueillir d'un chiffre d'affaires de 10,6 milliards de dollars, en hausse de 28% par rapport à la même période l'an dernier et d'un bénéfice net de 2,5 milliards de dollars, en progression de ...875% par rapport à fin 2008 ( le bénéfice net ne représentait alors que 234 millions de dollars ).

Et encore, sans les événements exceptionnels, comme le règlement du litige avec AMD,  Intel pourrait afficher un bénéfice net de 3,1 milliards de dollars. Sur l'ensemble de l'année 2009, Intel affiche un chiffre d'affaires de 35,1 milliards de dollars ( -7% par rapport à 2008, le premier semestre de l'année ayant été mitigé ) et un bénéfice net de 4,4 milliards de dollars, soit un bénéfice par action de 0,77 dollar, lui permettant de générer 11 milliards de dollars de liquidité et de distribuer pour 3,1 milliards de dollars de dividendes.

Paul Otellini, CEO d' Intel, peut donc afficher sa satisfaction et compter sur la reprise des ventes d'ordinateurs tout en s'intéressant de plus près aux produits mobiles connectés, d'abord sur les netbooks grâce aux processeurs Atom mais aussi sur des produits de types tablettes, MID ou même smartphones, comme en témoigne la présentation du smartphone LG GW990 sous plate-forme Moorestown au salon CES de Las Vegas.

Pour le premier trimestre 2010, Intel prévoit un chiffre d'affaires de 9,7 milliards de dollars, en léger recul du fait du cycle normal des ventes, plus faibles au premier trimestre, et d'une marge brute de 61%.