Deuxième plus important opérateur de satellite au monde derrière SES, Intelsat fait part des ses difficultés financières et annonce le dépôt d'une demande volontaire de placement sous le régime du Chapitre 11 de la législation américaine sur les faillites. Cela concerne également certaines de ses filiales.

Le groupe luxembourgeois, dont le siège opérationnel est basé à Washington, parle néanmoins de faciliter une restructuration financière et déclare vouloir se positionner pour un succès sur le long terme.

La pandémie de coronavirus avec son corollaire de problèmes pour les activités commerciales a sans doute pesé dans la balance, mais Intelsat doit aussi conjuguer avec le remboursement d'une dette avoisinant 15 milliards de dollars.

Intelsat indique avoir sécurisé un engagement pour un nouveau financement de 1 milliard de dollars. Il compte récupérer près de 5 milliards de dollars avec la libération du spectre de bande C visant à soutenir la mise en place d'une infrastructure 5G aux États-Unis par les opérateurs télécoms.

" C'est un moment de transformation dans l'histoire de notre entreprise ", déclare le patron d'Intelsat. Stephen Spengler ajoute : " Nous avons l'intention d'aller de l'avant avec la compensation accélérée du spectre de bande C aux États-Unis et de parvenir à une solution globale qui se traduira par un bilan plus positif. "

En mars, c'est OneWeb - avec son projet de petits satellites en orbite terrestre basse pour un service d'accès à Internet - qui s'était déclaré en faillite et en quête d'un repreneur. En 2017, il avait été un temps question de la fusion entre Intelsat et OneWeb.