Internet 1 Si le web ne vaut pas une vraie bibliothèque et si le charme d'un livre n'est plus à démontrer, il a quand même pris une part importante dans les sources d'information et de documentation de la vie estudiantine.


Internet à double tranchant
Dans sa besace, il aura également réveillé ou attisé les tentations de plagiats, un fléau peu voire pas du tout combattu en France, et ce malgré les logiciels anti-triche du marché. Pourtant, une étude états-unienne avait alerté dès 2001 des risques inhérents au Web dans ce domaine. Ainsi, 41 % des étudiants interrogés avaient admis avoir plagié tandis qu'en 1999, ils n'étaient que 10 %.

Six Degrés, une société spécialisée dans ce domaine délivre régulièrement des études pour montrer que dans notre cher pays, le plagiat existe bel et bien. Bien entendu, étant une entreprise éditrice de logiciels détectant le copier-coller, il faudra prendre cette étude avec le plus de circonspection possible.


Six Degrés se veut alarmiste
Selon Six Degrés, sur les 975 étudiants interrogés en France à la fin 2005, trois sur quatre déclarent avoir recours au " copier-coller " avec l'internet pour leurs travaux. De leur côté, 90% des 191 enseignants interviewés reconnaissent avoir été confrontés au plagiat. De même, sur les 12,5 travaux rendus en moyenne chaque année, trois sur quatre contiennent au moins un passage copié à l'identique sur l'internet. Avec pour principales raisons : la facilité pour 50 % des étudiants et le manque de temps pour 25 %.

Parmi les sites qui reviennent souvent, on notera pickdoc.com, cheathouse.com ou oboulo.com qui fournissent des travaux écrits, des thèses antérieures et ce, dans tous les domaines, triés par discipline et par niveau.


La réponse de Six Degrés
Pour contrer ces sites, la réponse ne peut, selon Frédéric Agnes de la société Six Degrés, qu'être informatique. Il a ainsi lancé en mai 2005 compilatio.net, service facturé 50 à 150 euros l'année par enseignant et quelques dizaines de cents par copie envoyée. :

" L'enseignant nous envoie par mail la copie suspecte, en 15 minutes notre serveur l'analyse et renvoie le résultat " explique t-il. Parmi les clients figurent l' ICN de Nancy, l'Université de Rennes 1, celle de Savoie et l'Université Libre de Bruxelles.

" Lors de l'enquête, ce qui m'a marqué c'est l'usage décomplexé du plagiat avec l'internet. Il faut que de leur côté les établissements engagent une démarche pédagogique. " estime t-il.

Une démarche pédagogique pour " démasquer les maîtres plagieurs " qui devra bien évidemment ne pas se transformer en flicage immodéré de l'étudiant.

Source : AFP