Un Internet quantique capable d'envoyer des messages de manière parfaitement sécurisée. Selon la revue technologique du MIT, c'est un peu ce vers quoi tend un système qui fonctionne dans le Laboratoire national de Los Alamos au Nouveau-Mexique depuis deux ans et demi. Géré par l'Université de Californie, ce laboratoire est rattaché au Département de l'Énergie des États-Unis.

QKarD-Carte-puce-quantique Le but est d'utiliser les principes de la physique quantique pour assurer le transfert d'une communication chiffrée d'un point à un autre. Toute tentative d'écoute ou d'espionnage est immanquablement détectée dans la mesure où elle altère forcément le signal.

" L'idée de base est que le fait de mesurer un objet quantique comme un photon le modifie. Donc, toute tentative pour écouter un message quantique laisse des signes révélateurs d'espionnage que le destinataire peut détecter ", explique MIT Technology Review qui parle de l'un des rêves des experts en sécurité informatique.

Constitué d'un serveur principal et de trois machines clientes, le système au Nouveau-Mexique fonctionne néanmoins plus comme un réseau centralisé où les messages sont routés depuis un nœud principal. Un hub central qui en devient le point névralgique. Tant que ce hub est sécurisé, le réseau l'est également.

" Les messages vers le hub s'appuient sur le niveau de sécurité quantique habituel. Cependant, une fois au niveau du hub, les messages sont convertis en bits classiques puis reconvertis en bits quantiques pour être envoyés pour la deuxième étape de leur voyage ". Le serveur central agit en tant qu'autorité de confiance primaire.

Reste que jusqu'à présent, The Verge note que les autres tests pour des réseaux quantiques ont nécessité l'établissement de connexions sécurisées entre chaque machine sur le réseau, impliquant un fort ralentissement de la transmission.

Interrogé par The Verge, le chercheur Richard Hughes a précisé que le système repose actuellement sur du matériel spécifique et un serveur personnalisé. La technologie pourrait être intégrée dans des " appareils grand public dans un avenir proche ".