En fin de semaine dernière, la Station spatiale internationale (ISS) a dû effectuer une manœuvre d'évitement qui avait été jugée nécessaire à cause du proche survol d'un débris de fusée américaine. En l'occurrence, un fragment de débris d'un lanceur aéroporté Pegasus.

La mise en orbite de la fusée remonte à mai 1994. La Nasa indique qu'une rupture de l'étage supérieur HAPS de la fusée avait eu lieu le 3 juin 1996. Selon l'astronome Jonathan McDowell du centre d'astrophysique d'Harvard et Smithsonian, sur les 750 objets catalogués provenant de cette rupture, 77 restent en orbite.

Pour la manœuvre d'évitement, les moteurs du vaisseau cargo russe Progress MS-18 ont été allumés pendant 160,9 secondes dans le but de modifier la position orbitale de l'ISS. Elle a ainsi été provisoirement abaissée de 310 mètres.

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D'après l'Agence spatiale russe, il avait été calculé une approche du débris à une distance minimale de 3 km de la station spatiale. La manœuvre n'aura aucune incidence pour le lancement d'une fusée Soyouz MS-20 prévu le 8 décembre depuis Baïkonour et un amarrage à l'ISS.

Cela n'excuse pas le tir de missile antisatellite

Le mois dernier, une sortie dans l'espace d'astronautes à bord de l'ISS avait été reportée en raison de débris spatiaux dont l'origine n'a pas été précisée.

Auparavant, c'était l'affaire du tir russe de missile antisatellite ayant détruit un satellite soviétique inactif en orbite depuis 1982 en générant des débris spatiaux. Tous les occupants de l'ISS s'étaient réfugiés dans les capsules Dragon et Soyouz dans le but de pouvoir quitter la station en cas d'urgence.