Dans le contexte de la guerre en Ukraine avec l'invasion militaire russe et les sanctions américaines et européennes prises contre la Russie, la Nasa assure une nouvelle fois que la collaboration avec la Russie se poursuit normalement pour la Station spatiale internationale (ISS).

" Rien n'a changé au cours des trois dernières semaines, les centres de contrôle fonctionnent avec succès, sans faille, sans interruption ", a déclaré Joel Montalbano. Le responsable du programme de l'ISS pour la Nasa ajoute : " Nous sommes conscients de ce qui se passe, mais nous sommes en mesure de faire notre travail pour poursuivre les opérations. "

Il indique par ailleurs que l'Agence spatiale russe Roscosmos a récemment confirmé que l'astronaute américain Mark Vande effectuera son retour sur Terre le 30 mars prochain après 355 jours passés dans l'ISS. À bord d'un vaisseau Soyouz, il sera accompagné des cosmonautes Pïotr Dubrov et Anton Shkaplerov pour un atterrissage au Kazakhstan.

iss ISS ; crédits : Nasa

Après les messages équivoques du patron de Roscosmos

Patron de Roscomos, Dmitri Rogozine n'a de cesse de souffler le chaud et le froid concernant l'ISS depuis le début de la guerre en Ukraine. Avec un soutien affiché à l'armée russe, ses déclarations sont bien loin de la neutralité habituelle observée dans le cadre de la collaboration internationale au sein de l'ISS.

La semaine dernière, il a publié sur Twitter une carte du monde montrant où la Station spatiale internationale est susceptible de tomber, tout en épargnant largement la Russie. Une publication accompagnée d'un message selon lequel Roscosmos a écrit aux agences spatiales américaine, canadienne et européenne pour exiger la " levée des sanctions illégales " imposées à des entreprises russes et sous-traitants.

C'est avec les propulseurs des vaisseaux russes amarrés à l'ISS que l'orbite de cette dernière est corrigée. Il peut s'agir de maintenir la bonne altitude ou d'éviter des débris spatiaux. L'orbite a du reste été rehaussée ce week-end de 0,9 km par un vaisseau cargo Progress MS-18 qui a allumé son moteur pendant 6 minutes.

Si un vaisseau cargo américain Cygnus est également en capacité de propulser l'ISS, il aura néanmoins besoin des propulseurs russes pour le maintien d'une bonne orientation ou altitude. " C'est une équipe. Nous travaillons ensemble. […] L'interdépendance a été conçue dès le départ ", a souligné Joel Montalbano.

" À l'heure actuelle, il n'y a aucune indication que nos partenaires russes veuillent faire les choses différemment. […] Nous prévoyons de continuer les opérations comme nous le faisons aujourd'hui. "