Selon une étude menée par des scientifiques américains sur des vers, les séjours prolongés dans l'espace peuvent amener à une mutation pouvant entrainer l'apparition d'une deuxième tête chez certaines espèces.

L'étude a été publiée dans le journal Regeneration au mois d'avril et elle se centre sur des tests menés à bord de la station spatiale internationale sur des vers plats (Dujesia Japonica). En amputant une partie de ces vers et en les maintenant en vie dans l'ISS pendant cinq semaines, un ver de l'échantillon test a vu une nouvelle tête repousser.

Ver deux têtes

Cette mutation est particulièrement rare et c'est la première fois qu'on a pu l'observer. Mieux encore, quand les scientifiques ont amputé les têtes qui avaient poussé chez le ver exposé à la microgravité, un des fragments de ver s'est régénéré et a vu apparaitre deux nouvelles têtes.

Il a également été constaté que les vers amputés se régénéraient au point de devenir des clones du ver principal.

Difficile actuellement de dire si c'est bien le séjour dans l'espace qui a amené ces mutations. Le groupe test resté sur Terre n'a montré aucune modification notable. Il était, en outre, compliqué de maintenir les deux groupes à une température similaire et constante pendant l'ensemble de l'expérience.

Malgré tout, ces mutations nous alertent sur les risques qu'encourent les hommes et femmes qui sont envoyés dans l'espace pour des missions de longues durées comme ce sera le cas pour les premiers colons de la planète Mars.