Le temps de la recharge sans fil est bientôt arrivé et 2011 devrait correspondre au point de départ d'un marché dont les livraisons atteindront 234,9 millions d'unités en 2014, contre à peine 3,6 millions en 2010.

Câbles et adaptateurs seraient donc sous la menace directe de ces nouveaux dispositifs, malgré l'existence de barrières techniques toujours présentes ( intégration directement dans les appareils, standardisation... ), au point que Tina Teng analyste iSuppli, prévoit que " sur les cinq prochaines années, les systèmes de recharge sans fil vont concerner un nombre toujours plus grand d'applications, dont les téléphones portables, les baladeurs multimédia, les appareils photo numériques ou les PC portables. "

Les mobiles devraient jouer un rôle important dans cette adoption du fait de leur volume mais aussi des grandes marques qui en assureront la visibilité. Il faudra cependant encore plusieurs années avant que les fabricants n'intègrent cette fonctionnalité directement dans les appareils.


En quête de standardisation
Mais pour valider cette vision du marché et créer ce mouvement d'adoption de masse, il faudrait d'abord se mettre d'accord sur un standard commun assurant une interopérabilité entre les dispositifs et garantissant que le système vendu par un fabricant est compatible avec celui vendu par un autre.

Sur les différentes techniques de recharge sans fil, iSuppli estime que l'induction électromagnétique est celle qui a le plus de chances de percer et qui possède en tout cas le plus fort soutien de la part des différents chaînons de l'industrie.

Une entité, le Wireless Power Consortium, va peut-être permettre d'aboutir à une standardisation d'une technique de recharge sans fil par induction, baptisée Qi, et qui pourra servir de base aux différents fabricants.

Sur ce créneau, la société Powermat est la mieux placée, avec une part de marché estimée à 62% en 2009. Mais d'autres technologies existent, comme celle déployée par le britannique Wildcharge, qui repose cette fois sur la conduction et dont le système a déjà été adopté par plusieurs grands groupes, dont Duracell ( voir notre dossier ).

Du côté des fabricants de semiconducteurs, des sociétés comme Texas Instruments ou ST Ericsson étudient la création de modules embarqués tandis que d'autres, comme Qualcomm, ont carrément développé leur propre technologie de recharge sans fil ( eZone pour ce dernier ), proposée sous licence.