La conférence Radiocommunications 2012 de l' ITU ( Union Internationale des Télécommunications ) , ou WRC-12, qui se tient à Genève, a permis de définir plusieurs cadres relatifs aux communications mobiles et satellites.

Elle a donné lieu, pour les 165 membres de l'ITU présents (sur 193), à la mise en place de consensus sur les grandes orientations stratégiques d'exploitation des ressources spectrales pour les prochaines années. La conférence a notamment remis en évidence la nécessité de trouver des fréquences supplémentaires pour accompagner la croissance des usages data mobiles.

Après avoir oeuvré pour harmoniser l'utilisation de la bande 790-860 MHz ( dite bande 800 MHz ) pour les usages mobiles haut débit ( dont le processus d'attribution aux opérateurs a été finalisé en décembre 2011 en France ), c'est dans la bande 694-790 MHz ( dite bande 700 MHz ), initialement réservées à la diffusion télévisuelle, que le WRC-12 propose de prélever des ressources.

Dès à présent, des travaux d'harmonisation de l'utilisation des fréquences dans cette bande vont être lancés et feront l'objet d'une évaluation lors de la prochaine conférence Radiocommunication WRC-15 de l'ITU, en 2015 ( à noter que les Etats-Unis exploitent déjà la bande 700 MHz pour du data mobile à très haut débit LTE et WiMAX ).


Le satellite, outil à ne pas négliger
La conférence WRC-12 demande également à l'ITU-R ( la branche radiocommunications de l'ITU ) de continuer son travail sur la mise à disposition de fréquences et de services pour les communications d'urgence par satellite en cas de catastrophe naturelle.

Les événements climatiques catastrophiques ces dernières années ont montré la fragilité des réseaux de communication terrestres et l'importance de pouvoir déployer rapidement des systèmes de communication par satellite pour améliorer l'efficacité des premiers secours. Il y a là aussi des travaux d'harmonisation et de réservation de fréquences à mettre en place.

La conférence WRC-12 s'intéresse également à la surveillance climatique de la planète via divers types de satellites, avec l'attribution de nouvelles fréquences dédiées pour les satellites météorologiques et d'observation de la Terre.