Le cabinet d'études Juniper Research tente une projection de l'évolution du marché de la téléphonie mobile sur les prochaines années et note une sorte de polarisation aux extrêmes de l'offre, avec un segment du milieu de gamme pris au piège.

La montée en puissance du segment des smartphones depuis fin 2007 et sa résistance face à la crise économique mondiale laisse présager d'une belle croissance continue dans un intervalle de temps d'au moins cinq ans.

Mais l'étude de Juniper met l'accent sur le dynamisme de l'entrée de gamme, porté par la forte demande du côté des marchés émergents. Ainsi, smartphones et mobiles à bas coût devraient représenter 79% de la production de terminaux annuelle en 2014, soit 1 milliard d'unités au total.


Un milieu de gamme qui se sent à l'étroit
700 millions de téléphones d'entrée de gamme devraient être écoulés en 2014, soit 31% de plus qu'en 2008. Juniper note toutefois un ralentissement de la progression vers 2012, à mesure que les premiers utilisateurs de ce type de mobile passent à des modèles plus hauts en gamme.

Dans le même temps, ce sont 360 millions de smartphones qui pourraient se vendre annuellement en 2014, principalement sur les marchés établis. Entre les deux, le marché du milieu de gamme va se retrouver comprimé et perdre jusqu'à plus de 40% en volume de ventes. Autant dire que les acteurs positionnés sur ce segment, comme Sony Ericsson ou Motorola, ont intérêt à renouveler leur stratégie mobile.

L'étude de Juniper note sans surprise que c'est dans le sous-continent indien que se vendront le plus de téléphones low cost, jusqu'à 22% de la production annuelle, du fait des efforts des opérateurs pour fournir des offres adaptées aux conditions économiques des populations et des outils très spécialisés, à l'image des Nokia Life Tools.