Pour voyager jusqu'à la cinquième et plus grande planète de notre système solaire, la sonde spatiale Juno aura mis près de cinq ans. Propulsée à l'énergie solaire, la sonde touchera au but le 4 juillet prochain (le 5 juillet avec l'heure de Paris) en allumant son moteur principal pendant un peu plus d'une demi-heure. De quoi lui permettre de ralentir suffisamment et se mettre en orbite autour de Jupiter.

Si tout se passe bien, Juno effectuera alors une série de survols de Jupiter à moins de 5 000 km de sa couche nuageuse pour une mission scientifique qui doit durer 16 mois. Une proche distance jamais atteinte qui permettra d'en apprendre plus sur Jupiter.

Dans le cadre de sa mission, la sonde Juno sera exposée à de fortes radiations qu'une armure de titane devrait lui permettre d'affronter. La Nasa explique que sous la couche nuageuse de Jupiter se trouve une couche d'hydrogène qui subit une pression si incroyable qu'elle agit comme un conducteur électrique.

Associé à la rapide rotation de Jupiter (un jour sur Jupiter dure seulement dix heures sur Terre), cet hydrogène métallique génère un puissant champ magnétique qui entoure la planète avec des électrons, protons et ions voyageant à presque la vitesse de la lumière.

  

Juno permettra d'étudier les aurores boréales de Jupiter, les origines de la planète, sa structure, son atmosphère et sa magnétosphère. Début 2018, Juno plongera dans l'épaisse atmosphère de Jupiter. Cette entrée dans l'atmosphère jovienne lui sera fatale mais éliminera le risque d'une contamination de tout monde susceptible d'accueillir la vie comme sur la lune Europe de Jupiter.