Un fonctionnalité kill switch de désactivation à distance des terminaux en cas de perte ou de vol sera proposée par défaut par les grands fabricants de mobiles sur le territoire des Etats-Unis, après des mois de négociations et de lobbying avec l'industrie, plutôt opposée à la mesure.

Malgré tout, plusieurs grands groupes, regroupés au sein de l'association CTIA-Wireless, ont annoncé qu'ils étaient prêts à proposer une fonction kill switch sur leurs appareils d'ici l'an prochain. Les principaux opérateurs mobiles US sont impliqués, ainsi que divers fabricants de terminaux et éditeurs de plates-formes tels qu'Apple, Google, HTC, Huawei, Motorola, Microsoft, Nokia ou Samsung.

Samsung-Knox  Ils se proposent de fournir une solution à partir de juillet 2015 qui donnera la possibilité d'effacer les données à bord des terminaux et de rendre ces derniers inutilisables. Ils pourront être par la suite réactivés avec l'accord de leur propriétaire et l'aide des opérateurs mobiles.

Un tel système est déjà proposé par certains fabricants ou éditeurs d'OS mobile. Certains politiques aux Etats-Unis s'étonnent un peu d'un tel revirement de la CTIA-Wireless Association qui, il y a quelques semaines encore, était opposée à cette mesure, lui préférant la mise en place d'un fichier des téléphones volés.

Il s'agit essentiellement d'une initiative de l'industrie mobile ("Smartphone Anti-Theft Volutary Commitment"), peut-être proposée avant qu'une réglementation plus stricte ne soit imposée dans les Etats fédéraux.

Et il ne s'agira pas forcément d'une solution commune, pour éviter un contournement trop facile : "il est important que différentes technologies soit disponibles afin d'empêcher la création d'une "trap door" qui pourrait être utilisée par les hackers et personnes malintentionnées", indique le communiqué de la CTIA.

C'est d'ailleurs là l'un des principaux arguments des opposants au déploiement d'une fonction kill switch dans les smartphones. On notera que cette décision de l'industrie US arrive quelques jours après l'annonce de la mise en place obligatoire d'un kill switch dans les smartphones vendus en Corée du Sud.