Introduction et scénario

Introduction

Eidos  nous a donc fait patienter un peu moins de trois ans pour nous livrer ce septième épisode des aventures de la plantureuse londonienne. C’est donc avec une certaine impatience que nous sommes partis à la découverte du jeu.


Scenario

L’histoire de ce volet commence avec la découverte par la belle Lara d’une relique qui possède un lien avec son passé. Cette relique dispersée en plusieurs morceaux constitue la trame même du déroulement du jeu. Lady Croft se lance alors à corps perdu dans la quête des différents morceaux  de cet objet magique qui ressemble à une épée antique. Mais le scenario ne se résume pas à la simple succession de niveaux où le joueur doit récupérer un item et affronter éventuellement un Boss. En effet, les voyages de Lara Croft la mènent également sur le chemin de son passé et sur les traces d’Amanda, jolie blonde qu’elle croyait morte...

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 Lara tu nous as manqué....


Heureusement pour la brune à la queue de cheval ( et accessoirement pour le joueur ) elle ne se retrouve pas toute seule au fin fond du monde. Elle a pour plus fidèle associé Zip son conseiller technique qui se trouve en perpétuelle relation par le biais de son oreillette. D’autre part, et dans une moindre mesure, Alistair Fletcher et Anaya sont deux autres de ses compagnons fidèles et dévoués.


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Parmi ses atouts: ses ami(e)s et sa plastique


Lara aime les voyages et ne s’en prive donc pas. C’est ainsi que le joueur sera trimbalé entre les tombeaux aztèques, le Pérou et ses bandidos mal rasés, le Ghana et sa jungle touffue ou bien encore le Kazakhstan et ses militaires soviétiques. Certes tout ceci fait un peu cliché, mais il faut bien avouer que l’immersion dans ce scenario est assez facile de ce point de vue là.


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C'est bien connu, les voyages forment la jeunesse

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Graphismes

Graphismes

Les techniques ayant fortement évolué ces trois dernières années, nous étions en droit d’attendre à ce que l’héroïne bénéficie d’un graphisme amélioré.  Dès les premières instants le joueur tient la réponse à cette interrogation. Eidos a finement travaillé son ouvrage et le rendu est superbe. Les textures des personnages sont criantes de vérité et les traits de Lara sont devenus encore plus précis.


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La différence de graphisme entre les cinématiques et le jeu est réellement minime


Au-delà de cet aspect, c’est bien tout le jeu qui bénéficie de cette amélioration. Les mondes dans lesquels notre bien aimée Lara évoluent sont tous aussi magnifiques que le sont les personnages. Nombreuses sont les cascades déferlantes qui vous coupent le soufflent lorsqu’elles se présentent. De même, bien qu’il ne s’agisse pas du plus bel environnement possible, le Kazakhstan et sa neige sont tout simplement magnifiques.

Par ailleurs, les cinématiques jonchent le jeu très régulièrement. Comme elles aussi ont reçu d’évidents soins de la part des développeurs, leur intégration ne pose aucun problème et relève encore la qualité graphique de ce titre.


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Des environnements aussi travaillés que notre actrice principale


On peut donc dire que graphiquement le jeu est très réussi. La seule ombre à ce tableau presque idyllique vient, comme souvent désormais, du fait que pour pouvoir en bénéficier il faut disposer d’un ordinateur puissant.  A titre d’indication, les tests ont été effectués avec un  X2 4400 couplé à 2Go de Ram et une 7800 GTX.

Malgré cette configuration « honorable » les options de lissage et autres profondeurs de champs n’ont pu être toutes testées en même temps. La plus demandeuse en ressource ( et également la plus mystérieuse de par son nom ) est l’option « Contenu nouvelle génération ». Celle-ci apporte un plus indéniable à la finesse de l’affichage mais empêche de jouer avec une hypothétique fluidité. On peut donc se demander jusqu’à quel point il faudra optimiser sa machine pour pouvoir profiter à plein des évidentes attentions portées à l’aspect graphique du jeu '

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Après l'effort, le réconfort de la contemplation

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Bande son et ambiance

Bande son et ambiance

Il n’existe pas de bon jeu d’action tel que Lara Croft Tomb Raider : Legend sans une bande son qui aille de pair avec l’évolution du joueur. Et bien là aussi Eidos a fait très fort. La musique est réellement prenante.


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 Que la lumière soit!


Selon que vous vous vous trouvez face à vos ennemis, que vous explorez un tombeau ou bien que vous soyez à la recherche de la solution d’une énigme sur « comment je fais pour sortir de la pièce sachant qu’il n’y a pas d’issue », la musique varie. Rien que de très normal me direz-vous. Certes, mais la qualité des mélodies rappellent indubitablement les productions réalisées pour le cinéma.

Il n’est laissé ici aucune place aux comptines répétitives et irritantes. Chaque univers a sa propre ambiance sonore et musicale. Des chants s’y greffent parfois ( un peu façon lyrique ) et toujours à point nommé.


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 Lara met complètement le feu...


Les sons d’ambiances eux sont plus discrets et ne présentent que peu d’intérêt tant ils se fondent dans le jeu. Même s’ils participent aussi à la qualité de ce titre, l’accent a été mis ailleurs et ce pour notre plus grand bonheur.


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 Sols escamotables ou pieux aiguisés, petit aperçu des réjouissances

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Jouabilité...ça part mal

Jouabilité

Un graphisme époustouflant, une bande son poignante….quid de la jouabilité '

C’est ici que les choses se gâtent légèrement. Si les deux premiers aspects du jeu n’ont soulevé que peu de doutes ou remarques négatives, il n’en va pas de même pour ce volet ô combien important d’un jeu dit d’action.


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Elle en a pas l'air, mais elle en a dans les bras la p'tite

Lara Croft évolue de façon libre dans un univers en 3D.  Comme dans tout jeu de ce type, le plus dur à mettre en œuvre est un mouvement de caméra aussi discret que possible c'est-à-dire qui ne nuise en rien à l’évolution du joueur. Même si ce dernier volet ( pour l’instant ) de la saga ne s’en tire pas plus mal que ses concurrents, il ne fait pas mieux. C’est donc à de nouvelles aberrations que le joueur est confronté.  Il faut se résoudre à éviter au maximum de se rapprocher des murs sous peine de se rendre compte que son champ de vision se réduit comme peau de chagrin et choisir entre « je regarde la partie gauche ou droite du petit morceau de pierre instable sur lequel je me trouve ' ». Notons que ce point n’est pas toujours évident lorsque notre héroïne doit escalader des parois…

De même, lorsque l’on se trouve dans une pièce où la sortie n’est pas forcement évidente et que l’on doit jouer avec la caméra pour observer les lieux, cela tient parfois de la gageure. Les axes de la caméra sont tout sauf intuitifs et nécessitent une grande pratique.


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Chanceux Hercule qui n'avait que 12 travaux

La partie la plus négative de la gestion douteuse des angles de vue se fait jour au cours des affrontements. La visée automatique permet certes de centrer plus ou moins la caméra pour le premier ennemi, mais ensuite il est indispensable d’avoir de la dextérité ou de la chance ( l’un n’excluant pas l’autre ) pour parvenir à se trouver face à l’assaillant. Sans lever le voile sur le déroulement du jeu, les passages où le joueur est confronté à plus d’une dizaine de méchants bien armés et pas décidés du tout à vous laisser le champ libre sont nombreux. Quelques heures d’énervement sont donc à prévoir.

 

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 En robe de soirée ou en moumoute Lara reste toujours élégante


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Jouabilité...ça s'arrange

A cela, il faut également ajouter la riche idée des développeurs d’intégrer de multiples possibilités à Lara Croft afin qu’elle puisse agir et interagir avec son environnement.

Même si le souci de faire un jeu plus réaliste, c'est-à-dire dans lequel le joueur n’est pas simplement cantonné à l’exploration ou l’exécution, est indéniable, on atteint un point ou le joueur ne peut plus tout gérer. De façon plus parlante, si vous envisagez de réaliser l’aventure avec le seul paddle, pensez à lui greffer 5 ou 6 boutons en plus car au moins 15 fonctions sont utiles dans le jeu.


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 Endroits sombres et humides...non ce jeu n'est pas un docu-fiction sur les égouts de Paris


Et pour les autres qui souhaitent s’essayer au clavier, les luxations de doigts ou les mélanges embêtants ( je te fait une roulade au lieu de te balancer une bonne grosse grenade sur ta petite tronche par exemple ) sont au menus. La solution pour pallier cette équation insoluble – comment attribuer une quinzaine de fonctions alors que l’être humain n’a que dix doigts - reste donc de jouer au paddle et de coller quelques fonctions secondaires, mais néanmoins utiles, au clavier.

 

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 Ca rappelle furieusement " Les mystérieuses cités d'or "


Heureusement tout n’est pas si noir coté jouabilité. Il est juste essentiel de pratiquer au moins une ou deux heures pour les plus habitués et quatre à cinq heures pour les autres, afin de se sentir en parfaite harmonie avec les mouvements de la belle. Une fois apprivoisée, on peut mieux apprécier la réelle fluidité de son évolution qui constitue le principal argument de vente d’ Eidos pour son jeu. Pas de publicité mensongère en l’espèce. Ainsi maitrisée, Lara court, grimpe, se balance, nage, s’accroche, harponne, tire, jette des grenades, fait des roulades, allume des torches, explose des bidons d’essence… bref une multitude d’actions sont possibles et immergent complètement le joueur, débarrassé de ses petites complications des premières heures.

 

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 Chaleurs torrides ou froids glaciaux, dur dur de savoir quoi mettre dans ses bagages

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Jouabilité...pour en finir

Le mieux étant l’ennemi du bien, Eidos a voulu faire « fun » en intégrant des intermèdes de type  action et ou la seule pression du paddle dans une direction suffit. Si esthétiquement c’est plutôt réussi, au niveau du gameplay, cette partie confine à la simplicité absolue et ne fait que regretter un peu plus les atermoiements mentionnés plus haut.

 

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 Ma copine Lara, elle aime bien les motos.


Cerise sur le gâteau, des passages en véhicules vous sont proposés ( non, imposés en fait ) au cours de l’aventure. Et bien même en y réfléchissant, on se demande réellement pourquoi ils se trouvent la. Ils ne servent à rien en termes de jeu car, par exemple, la conduite d’une moto dans Tomb Raider n’a rien à voir avec un jeu de….moto. Ils n’influent pas plus sur l’histoire et ne peuvent donc servir de prétexte à celle-ci.

Par ailleurs, ils vous font régulièrement perdre des trousses de soins pour pas grand-chose. Leur seul réel intérêt aurait pu être de briser la monotonie du jeu. Lara Croft Tomb Raider : Legend étant tout sauf un jeu monotone, on se demande donc quelle a été la volonté des développeurs en incluant ce « supplément » ( c’est probablement encore une idée au comptoir du pub en fin de semaine…).

 

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 Tout comme Brigitte Bardot " Je n'ai besoin de personne en ... Ducati "!


Last but not least, comme tout bon Tomb Raider qui se respecte, ce nouvel opus recèle quelques énigmes qui viennent entraver votre progression déjà loin d’être linéaire. Rien de rédhibitoire toutefois, un minimum de patience saupoudré de jugeote et agrémenté de témérité ( combien de fois suis-je mort en me jetant dans le vide et en priant pour qu’il y ait quelque chose en dessous… ) vous permettent d’en venir à bout. C’est ainsi que le joueur n’est jamais vraiment bloqué et c’est tant mieux car rien de plus désagréable à voir son évolution dans le jeu entravée par une stupide histoire de levier qu’on ne voit pas toujours.


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Cogiter et encore cogiter....ce n'est pas une vie d'être une aventuriere

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Conclusion

Conclusions

Un grand jeu était annoncé - et espéré après cette longue attente - un très bon jeu est arrivé.

Une fois passé outre les désagréments de la jouabilité pour le moins difficile à apprivoiser, le joueur profite pleinement d’un univers et d’une ambiance rappelant les meilleurs Indiana Jones, avec le charme de Lara Croft en plus ( même s’il est pas mal, Harrison Ford n’est pas mon type… ).

Le rythme du jeu, son déroulement jamais linéaire, l’évasion qu’il procure en faisant parcourir des lieux aussi dissemblables qu’éloignés ainsi que l’esthétisme pointu du soft tout entier en font un fort agréable divertissement. Qui plus est, le novice découvrant l’existence de Lara Croft et de ses acrobaties ( si si, il en existe encore ) peut complètement s’immerger dans ce monde grâce aux nombreux retours en arrière tout au long de l’aventure.

Seules la jouabilité et une durée de vie un peu faiblardes vous empêchent de goûter totalement aux délices des continents exotiques et interdisent à Lara Croft Tomb Raider : Legend d’être un hit absolu.