La Commission européenne s'interroge sur les effets négatifs de l'utilisation des téléphones portables chez les enfants : risque de harcèlement, atteinte à la vie privée, factures élevées, contenus illicites...

Une consultation sera donc prochainement lancée pour évaluer l'intérêt d'une régulation du secteur, l'usage du téléphone ne se limitant plus aux adultes et adolescents. Jusqu'au 16 octobre, les avis des parties concernées seront invitées à exprimer leur avis, des associations aux opérateurs mobiles et fournisseurs de contenus.

Viviane Reding, commissaire européen de la Société de l'Information et des Médias, estime que le problème concerne tous les acteurs du marché, et qu'une autorégulation est souhaitable à une intervention de l'Etat en amont.

Il n'existe pas ou peu de législation destinée à protéger les enfants, alors que le nombre d'utilisateurs mineurs de mobiles est en constante progression. Selon une enquête EuroBaromètre, 70% de enfants de 12 et 13 ans et 23% des enfants de 8 et 9 ans disposent d'un téléphone portable en Europe.

Les opérateurs mobiles ont déjà mis en place quelques garde-fous, sous la forme d'un contrôle parental sur l'abonnement du téléphone portable, la mise en place de forfaits bloqués, ou le respect d'un code éthique, mais ces moyens ne peuvent se révéler efficaces qu'en lien avec une vigilance parentale attentive.
Car les mobiles peuvent être autant une source de problèmes qu'un lien jugé parfois indispensable pour assurer la sécurité des enfants.

  • NouvelObs.com