Le groupe chinois Lenovo a moins bien résisté que d'autres fabricants d'ordinateurs à la crise économique mondiale de 2008-2009, l'obligeant à céder du terrain et à se retrancher sur son marché local.

Mais ce dernier, qui est à la fois un formidable réservoir et une chasse presque gardée pour les entreprises chinoises, lui permet de retrouver rapidement de la rentabilité, en plus d'une stratégie agressive pour être présent sur les marchés émergents dynamiques comme l'Inde, l'Europe de l'Est ou l'Amérique Latine.

Ses ventes ont ainsi progressé au deuxième trimestre 2010 de 50%, soit l'équivalent de 5,1 milliards de dollars, lui permettant d'afficher un bénéfice net de 55 millions de dollars alors que le groupe était en perte de 16 millions de dollars un an auparavant.


Redressement mais légère incertitude sur l'avenir
Lenovo estime que sa stratégie lui a permis de revenir à une part de marché  mondiale légèrement supérieure à 10%. L'activité en Chine reste majoritaire dans ses résultats et représente 48;7% de ses ventes, les marchés occidentaux ( Europe de l'Ouest / USA ) environ 38,5% et les marchés émergents 16%.

Mais le moteur de croissance représenté par la Chine pourrait n'être plus aussi solide dans les trimestres à venir, le pays ayant annoncé un ralentissement de sa croissance, tandis que l'effort sur les marchés émergents permet de gagner des parts de marché mais rogne les marges.

Le bénéfice net est d'ailleurs inférieur au consensus des analystes, qui s'attendaient à 57 millions de dollars. Ces différents éléments, qui créent une légère incertitude sur les résultats futurs du groupe, ont fait reculer l'action Lenovo en Bourse d'environ 2% après l'annonce des résultats.