Le groupe Apple, en froid avec Samsung, n'est plus seul à demander l'arrêt des ventes de la tablette Samsung Galaxy Note 10.1 sur fond de violation de brevets. Si la requête du groupe de Cupertino concerne les Etats-Unis, le fournisseur coréen LG Display a déposé quant à lui  un recours pour obtenir la suspension de la commercialisation de la tablette en Corée du Sud, estimant qu'elle enfreint ses brevets.

C'est en juillet dernier que le litige a démarré, Samsung ayant porté plainte contre son concurrent coréen pour violation de plusieurs brevets concernant la technologie OLED qui constitue un domaine hautement stratégique pour Samsung en tant que relais de croissance par rapport aux écrans LCD.

LG Display avait répliqué dès le mois de septembre en déposant plainte à son tour contre Samsung pour violation de brevets, également sur la technologie OLED, et en demandant le blocage des ventes de plusieurs produits censés exploiter ces technologies sans autorisation.

Fin novembre, Samsung a étoffé sa plainte en y ajoutant sept brevets sur les technologies LCD. Le recours de LG Display concernant la tablette Samsung Galaxy Note 10.1 constitue donc la dernière initiative dans l'escalade judiciaire entre les deux groupes coréens, et concerne particulièrement un brevet à propos de l'angle de vision de l'écran de la tablette.

Et LG Display demande 1 milliard de wons ( plus de 900 000 dollars ) par jour d'infraction si Samsung ne s'exécute pas. Ce dernier affirme de son côté que les accusations dont il est l'objet sont infondées et qu'il n'en restera pas là.

Le contrôle et les débouchés du marché OLED, notamment pour les appareils mobiles ( smartphones et tablettes ) sont au coeur de cette bataille. Après des années de maturation, cette technologie est enfin prête à être diffusée massivement et prendre le pas sur les écrans LCD.