Tout comme les disques durs, l'évolution des lecteurs-graveurs n’est pas ce qu’il y a de plus prodigieux. Nous ne pouvons bien sûr qu’apprécier les technologies BluRay et HD-DVD, mais celles-ci restent encore inaccessibles de par leur prix prohibitif. Bref, les seules réelles innovations se limitent à l’augmentation de la vitesse de gravure des médias. Intégrée dans bon nombre d’ordinateurs de bureau et de PC portables, et pourtant peu connue des utilisateurs, la technologie LighstScribe, présentée il y a déjà plus de deux ans par le constructeur Hewlett Packard, permet de sérigraphier les médias optiques. Nous vous proposons par conséquent avec cet article, un petit retour sur cette technologie.
Introduction
Nous sommes nombreux à utiliser le fameux et classique feutre indélébile permettant de gérer vos médias optiques, une fois enregistrés. Mais si comme nous, beaucoup d’entre vous ont opté pour des services de téléchargement légaux tels qu’iTunes ou encore Direct2Drive pour acheter des contenus multimédias en tout genre (musique, séries TV, vidéos, jeux PC, etc.), nous sommes en revanche nombreux à ne pas prêter une grande attention à l’aspect esthétique de ces supports optiques. Si bien qu’on se contente le plus souvent d’un vulgaire crayonnage sur la surface du média inscriptible.
Il existe également des imprimantes Jet d'encre capables de personnaliser la face "étiquette" de vos médias enregistrables (Imprimante CANON Pixma iP4300 sur les photos). Le coût des consommables est toutefois plus élevé, mais on bénéficie au passage de la couleur.
Bien sûr, si cette méthode vous satisfait pleinement, ou encore si l’impression de jaquettes permettant de personnaliser vos médias vous suffit, vous pouvez passer votre chemin. La technologie LightScribe n’est pas pour vous.
Un peu d’histoire
Début 2000, le constructeur Yamaha, alors présent sur le marché des graveurs, créa la technologie Disc T@2 (prononcez « tatoo ») qui permettait de graver du texte ou des images sur la surface inscriptible restante une fois vos données gravées.
Cette technologie avait pour but de remplacer les étiquettes autocollantes imprimables, et les inscriptions au feutre. Néanmoins, la technologie Disc T@2 présentait un défaut récurrent. La limitation de la sérigraphie laser à la surface inscriptible réservée aux données, et uniquement sur la périphérie restante une fois les données gravées. Ce qui est nettement moins pratique qu’un marquage sur la surface supérieure du média inscriptible.
Lancée lors du dernier semestre 2005, une nouvelle technologie succède au Disc T@2. Nommée LabelFlash, celle-ci a été mise au point par les constructeurs Yamaha, Nec et Fujifilm, et présente de grandes similitudes avec le LightScribe que nous allons découvrir un peu plus loin. Puisque cette technologie permet de graver une étiquette monochrome sur la face « imprimable » du média vierge. Yamaha s’étant retiré du marché des graveurs, c’est essentiellement vers les modèles Nec que l’utilisateur devra se tourner pour bénéficier de la technologie LabelFlash.
A gauche, un modèle supportant la technologie LabelFlash : le NEC AD-7173 A droite, vous pouvez découvrir à quoi ressemblze un média enregistrable compatible LabelFlash.
La technologie LightScribe
Présentée lors du premier semestre 2005 par le constructeur Hewlett Packard, la technologie LightScribe est une méthode de sérigraphie laser permettant, là aussi, de personnaliser la présentation de vos médias optiques enregistrables.
Si LightScribe permet de graver du texte et des images directement sur la face de votre média enregistrable, celle-ci permet d’utiliser la totalité de la surface supérieure (côté étiquette) de votre média enregistrable, contrairement à l’ancienne technologie Disc T@2. Le même graveur enregistre vos données et crée une sérigraphie laser entièrement personnalisable à l’aide du logiciel adéquat. Il suffit pour cela, et une fois les données enregistrées sur le support optique de votre choix, d’ouvrir le tiroir de votre graveur et de retourner votre disque pour initier la sérigraphie.
Pour fonctionner, la technologie LightScribe nécessite l’utilisation d’un graveur compatible, celui-ci n’utilisant pas le même type de laser qu’un graveur classique.
Mais il vous faudra également installer le logiciel système LightScribe (sorte de couche d’abstraction matérielle assurant la communication entre le graveur et le système d’exploitation), généralement compris dans le bundle du graveur, ainsi qu’un logiciel de sérigraphie LightScribe. Sans oublier les CD/DVD compatibles LightScribe, qui intègrent une surface étiquette exempte de toute inscription et intégrant une fine couche de colorant organique, également appelé DYE.
À l’heure actuelle, et bien que des supports enregistrables de couleur soient d’ores et déjà disponibles (http://www.nierle.com par exemple), la technologie LightScribe ne permet de créer que des sérigraphies monochromes à base de noir et de nuances de gris. Ces nuances de gris sont obtenues par une réaction chimique qui n’est autre que le résultat du laser « brûlant » la surface du disque.
C’est pourquoi on parle ici de gravure et non d’impression. Et c’est également ce qui explique au passage que la durée nécessaire dans la procédure puisse varier entre 4 et 36 minutes suivant le niveau de qualité désiré. Puisqu’il existe trois niveaux caractérisant le niveau de contraste recherché, du plus faible au plus élevé. Le résultat offre une excellente netteté d’image, avec la possibilité de créer une étiquette haute résolution. Et le label (ou « sérigraphie ») bénéficie au passage d’une meilleure protection contre l’humidité, la température, et la lumière grâce à une fine couche de polycarbonate.
Les logiciels compatibles LightScribe
Dans la pratique, la création d’une étiquette ou label LightScribe laisse une entière liberté à l’utilisateur. Et il n’est pas obligatoire de graver ses données avant de créer et de graver le label LightScribe. L’ordre importe peu au final.
L’utilisateur peut par exemple créer, retoucher, modifier une image à l’aide d’un logiciel de création tel que The GIMP notamment. Mais aussi insérer et mettre en forme le texte de son choix, et même définir la zone à graver.
Une fois votre label crée, vous pourrez alors recourir au logiciel supportant la technologie LightScribe pour initier la gravure. Lors de nos tests, nous nous sommes essentiellement appuyés sur l’excellent Droppix, un logiciel de gravure moins populaire que Nero mais tout aussi puissant.
D'ailleurs, ce logiciel payant est une réalisation 100% Française. Celui-ci comprend un module « Label Maker » contenant de nombreux modèles LightScribe prêt à l’emploi. pour le reste, comme la plupart des logiciels de gravure, Droppix propose trois niveaux de qualité pour la gravure des labels : brouillon, normal, et supérieur.
Toutefois, quel que soit le logiciel utilisé pour graver vos labels, évitez autant que possible le niveau « brouillon », celui-ci présentant un niveau de qualité et de contraste assez peu soigné et par conséquent, peu convaincant.
Alternative au mastodonte Nero, Droppix offre une prise en main exemplaire. En plus d'être très efficace et bien plus léger que Nero.
D’autres programmes intéressants existent également :
Interface IDE Cache : 2 Mo Temps d'accès moyen : 160 ms Prix moyen : 45 euros Livré avec Nero 6
Médias supportés pour la gravure : CD-R, CD-RW, DVD+R/-R, DVD +R RW/-R RW, LightScribe CD-R/DVD-R/DVD+R, DVD+R DL/-R DL, DVD-RAM DL Lecture :
DVD : 16x
CD : 48x
CD-RW : 32x
Gravure :
DVD-R/+R : 18x
DVD –R RW/+R RW : 6x / 8x
DVD +R DL/ -R DL : 8x
DVD-RAM : 12x (lecture/écriture)
CD-R : 48x
CD-RW : 32x
HP dvd1040i 20X Super Multiformat DVD Writer (interne)
Interface IDE Cache : 2 Mo Temps d'accès moyen : 160 ms Prix moyen : 47 euros Livré avec Nero 7 essentials Médias supportés pour la gravure : CD-R, CD-RW, DVD+R/-R, DVD +R RW/-R RW, LightScribe CD-R/DVD-R/DVD+R, DVD+R DL/-R DL, DVD-RAM DL Lecture :
DVD : 16x
CD : 48x
CD-RW : 32x
Gravure :
DVD-R/+R : 20x
DVD –R RW/+R RW : 6x / 8x
DVD +R DL/ -R DL : 8x
DVD-RAM : 12x (lecture/écriture)
CD-R : 48x
CD-RW : 32x
Un réel intérêt ?
Pour ceux qui se posent encore la question, les technologies LabelFlash et LightScribe présentent un réel intérêt. Tout du moins pour ceux qui souhaitent soigner la présentation de leurs médias, quels qu’ils soient (logiciels/jeux PC, compilations/albums musicaux, photos/vidéos, etc.).
Plus particulièrement le LightScribe qui est davantage présent sur le marché en termes de périphériques et de consommables compatibles.
Ces technologies ne nécessitent pour commencer qu’un simple graveur intégrant la technologie, qui en prime ne coute pas plus cher qu’un modèle classique. Sans oublier les médias inscriptibles compatibles qui restent un peu plus chers, puisqu'un spindle de 5 DVD-R LightScribe vous coutera approximativement 2/3 euros de plus.
Les supports enregistrables LightScribe restent légèrement plus honéreux.
Bref, si vous envisagez d'acquérir un nouveau graveur, la technologie LightScribe nous paraît être une solution très intéressante. Vous éliminerez tout besoin d’imprimantes laser ou jet d’encre, même si ces périphériques permettent de personnaliser vos médias en couleur. Et sans oublier les inconvénients qui vont avec (prix des consommables comme l’encre ou les étiquettes autocollantes, temps d’attente avant séchage complet, etc.). Mais vous éviterez surtout l’utilisation peu esthétique des feutres indélébiles, car une fois qu’on a gouté à la technologie LightScribe, difficile de s'en passer.
Outre les imprimantes Jet d'encre spécialement dédiées à la personnalisation de vos médias enregistrables, il existe également des imprimantes dites "thermiques". Comme ici le modèle CASIO CW-E60.
Évidemment, tout n’est pas parfait puisque pour commencer, les médias HD-DVD et BluRay sont encore incompatibles avec la technologie LightScribe. Même si des expérimentations sont en cours en attendant une réelle démocratisation de ces nouveaux supports optiques haute densité, de toute façon encore inaccessibles en termes de coût. De plus, même si des médias enregistrables de couleur sont d’ores et déjà disponibles, la gravure reste limitée aux différents niveaux de gris.
Mais qu’importe, l’effet demeure très réussi et saisissant. Et au final, la technologie LightScribe nous a véritablement séduits, malgré un temps de gravure pouvant être assez élevé en moyenne.
+ Les plus
Simplicité d’utilisation
Large compatibilité logicielle
Rapport qualité/prix
Gravure haute résolution
Prix
Disques couleur LightScribe disponibles
- Les moins
Supports DVD double couche LightScribe encore inexistants
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