Le compteur connecté Linky d'ERDF (bientôt Enedis) fait toujours débat, et outre le "flicage" évoqué par ses détracteurs, celui de l'impact négatif des ondes émises par l'appareil est aujourd'hui entamé par un rapport de l'ANFR.

Selon une étude menée par l'Agence nationale des fréquences, le compteur Linky n'émet pas plus d'ondes qu'un compteur classique. Une situation étonnante alors même que, rappelons-le si besoin, Linky transfèrera des données sur la consommation en temps réel via le courant porteur en ligne (CPL). Déjà utilisée par les box internet et les utilisateurs souhaitant disposer d'un accès à Internet dans chaque pièce de la maison sans passer par le WiFi ni devoir tirer quantité de câbles, le CPL sera ici déployé à grande échelle, puisqu'il passera par les lignes d'acheminement de l'énergie jusqu'à des boitiers permettant de récolter les données et de facturer le client, surveiller sa consommation, adapter son abonnement ou même lui couper complètement le courant en cas de manquement au paiement.

Linky

L'ANFR évoque des émissions de 1 V/m à 20 cm en utilisation, c'est beaucoup moins que les 87 V/m légaux sur les fréquences 31 et 90 kHz. L'Agence tente également de rassurer : les transmissions de données sont courtes, de l'ordre d'une minute et programmées la nuit et un dixième de seconde en journée toutes les minutes ou 10 minutes.

Par ailleurs, l'ANFR a mesuré un champ magnétique de 8.10-3µT à proximité du compteur " De faibles niveaux d'exposition qui diminuent très vite dès qu'on s'éloigne du compteur et deviennent difficilement mesurables."

D'autres études devraient venir prochainement confirmer les résultats, mais en attendant, la question de l'impact néfaste sur la santé des utilisateurs est à mettre de côté. Pour le reste et notamment la question de la surveillance organisée et de la rétention et de l'utilisation des données de consommation collectées, le flou reste de mise.