La Linux Foundation annonce la publication d'une mise à jour de son étude relative au développement du noyau Linux. Une étude qui permet de rendre compte de l'évolution de ce projet open source d'envergure et savoir quels sont ses principaux contributeurs et soutiens.

Depuis avril 2008, la masse de développeurs qui a contribué à chaque publication du kernel ( chaque cycle de publication ) a augmenté de 10 % pour un ajout de 2,7 millions de lignes de code. Chaque jour, 10 923 lignes de code sont ajoutées alors que dans le même temps 5 547 sont supprimées. La version 2.6.30 du noyau Linux dépasse ainsi les 11,5 millions de lignes de code.

Ce niveau d'activité a donné lieu à une cadence soutenue de 5,45 patchs qui ont été acceptés par heure, soit une augmentation de 42 % sur les seize derniers mois pour notamment répondre à la demande Linux des marchés émergents friands de netbooks.

Chaque noyau Linux a été mis au point par près de 1 000 développeurs ( 1150 pour le 2.6.30 ) qui travaillent pour plus de 200 sociétés différentes. Près de 70 % du total des contributions ( des changements ) au noyau proviennent ainsi de développeurs employés par des entreprises privées.

Sans véritable surprise, Red Hat, IBM et Novell sont les sociétés qui emploient le plus de contributeurs. Depuis la version 2.6.24, le pourcentage de contributions au noyau Linux de ces sociétés s'évalue ainsi respectivement à 12 %, 6,3 % et 6,1 %. À souligner que pour 21,1 % il s'agit de développeurs indépendants. Parmi les autres noms de sociétés mentionnés, Intel ( 6 % ), Oracle ( 3,1 % ), Sun Microsystems et HP ( 1 % ), Google et AMD ( 0,8 % ).

À titre nominatif, c'est la " chute " pour Linus Torvalds, ce dont s'amuse le rapport. Le père du noyau Linux n'apparaît plus dans le Top 30 des contributeurs les plus prolifiques. Le rapport souligne néanmoins qu'il demeure un acteur crucial du processus de développement en étant très actif dans la révision et la signature du code.


Consulter le rapport