Déployer rapidement une nouvelle technologie réseau offre sans doute un avantage concurrentiel non négligeable mais cela oblige aussi à essuyer les plâtres des problèmes de jeunesse et problèmes imprévus qui apparaissent inévitablement quand la technique est encore jeune.

L'opérateur US Verizon Wireless en sait quelque chose puisqu'il a choisi de lancer son réseau à très haut débit mobile LTE ( Long Term Evolution ) dès décembre 2010, juste avant l'annonce des premiers smartphones et tablettes LTE présentés au salon CES en janvier 2011.

Si le réseau permet de faire un bond en débit ( entre 5 et 12 Mbps en débit descendant ), l'opérateur a dû faire face à plusieurs pannes rendant son réseau inopérant. Dès le mois de mars 2011, la société signalait que le déploiement des premiers terminaux mobiles LTE sur son réseau dépendrait de la correction de divers menus dysfonctionnements de l'infrastructure.


Pannes à répétition de la 4G
Depuis, Verizon a connu plusieurs pannes, avec un réseau muet durant quelques heures. Ce mercredi, une troisième panne de grande ampleur a perturbé son fonctionnement sur l'ensemble des Etats-Unis, empêchant les abonnés d'accéder à Internet en très haut débit ces dernières 24 heures, les services 3G fonctionnant normalement.

Une panne dont se serait bien passé l'opérateur, alors qu'approchent les fêtes de fin d'année et qu'il compte bien écouler les terminaux LTE de Samsung et HTC associés à ses forfaits mobiles pour continuer de gagner des clients alors que son concurrent AT&T a commencé à déployer son propre réseau LTE et que Sprint Nextel, numéro trois du marché US, le fera en 2012, après avoir misé depuis 2008 sur le WiMAX.

Cette immaturité de la technologie LTE est aussi une des raisons faisant que les opérateurs mobiles européens sont modérément pressés de déployer ce type de réseau, préférant attendre sa consolidation.

Source : Reuters