La Lune n'a pas toujours été le gros caillou poussiéreux illuminant indirectement nos nuits et dépourvu d'atmosphère et de vie que l'on connaît. Dans ses jeunes années, elle pourrait même avoir été en mesure de constituer un creuset pour des formes de vie primitives, affirme une étude parue dans Astrobiology.

Chine-Lune Les chercheurs expliquent que deux périodes de l'histoire lunaire, l'une il y a quatre milliards d'années lorsqu'elle était encore environnée d'un champ de débris de poussières et l'autre durant son activité volcanique il y a 3,5 milliards d'années, ont pu créer des conditions favorables à la formation d'eau liquide.

Les grands dégazages provoqués par l'activité volcanique ont pu générer une atmosphère lunaire de l'ordre de 10 millibars, soit à peine 1% de l'atmosphère terrestre mais déjà supérieure à celle de la planète Mars, ce qui aurait permis la création de flaques ou de mares d'eau liquide sur notre satellite.

L'existence supposée d'un champ magnétique généré par un coeur encore actif aux débuts de la Lune a pu créer une protection contre les vents solaires et les rayons cosmiques, comme le fait actuellement pour nous le coeur de la Terre, et cet ensemble aurait pu constituer un bel incubateur pour faire émerger la vie durant certaines fenêtres temporelles (mais ont-elles été suffisantes ?).

L'étude reconnaît toutefois que si de l'eau liquide a pu éventuellement modeler certains territoires lunaires, toute trace en a disparu depuis du fait des bombardements de météorites et des rayonnements cosmiques.

Faut-il pour autant tenter de chercher des traces éventuelles d'une vie simple sur la Lune ? A l'heure où notre satellite naturel redevient un objectif pour plusieurs missions lunaires (du moins celles qui passent le cap du financement), il y  a peut-être un créneau pour remonter cette piste et voir la Lune autrement.

Source : Motherboard