La semaine dernière, Martine Aubry a évoqué l'abrogation de la loi dite Hadopi. La candidate à la primaire socialiste et à l'élection présidentielle de 2012 a également évoqué la mise en place d'un prélèvement d'un euro sur tous les abonnements Internet pour financer la création musicale ( voir notre actualité ).

Selon Martine Aubry, il s'agit d'une " contribution individuelle à la création ". " Au lieu d'interdire [le téléchargement], on travaille sur l'idée de prélever un euro sur l'abonnement mensuel à Internet pour financer les droits d'auteur ainsi que l'aide à la création ".

On peut lire sur son site officiel : " les internautes seront libres de télécharger où bon leur semble, sans risquer de représailles. La lutte contre le piratage se concentrera sur les fournisseurs de contenus, en amont. Une méthode qui a démontré son efficacité. Les lois répressives telles Hadopi et Loppsi seront donc abrogées ".

L'Union des Producteurs Phonographiques Français Indépendants ( UPFI ) a réagi à cette idée en la qualifiant d'irréaliste et la présentant comme de la musique à 1 euro sur Internet :

" La proposition a étonnement été faite sans aucune concertation avec les producteurs de musique. […] L'absence de précision dans les modalités de mise en œuvre de cette proposition ( s'’agit-il d'une mesure de financement de la production ou d'une rémunération à partager entre les ayants droit de la musique ? ) conduit l'UPFI à considérer qu'elle n'est pas réaliste en l'état. "

Un avis partagé par la Société Civile des Producteurs Phonographes en France ( SPPF ) qui a repris ce communiqué sur son compte Facebook.

" L'UPFI déplore qu'une partie du PS continue de prôner des solutions imprécises et hasardeuses dont la plupart des analystes considèrent qu'elles seraient susceptibles de provoquer des conséquences économiques désastreuses pour l'ensemble de la filière musicale. "