L’e-Sport, qui consiste en des compétitions organisées autour des gros jeux en ligne multijoueurs du moment, se développe à grande vitesse, même chez nous. L’événement Lyon e-Sport, qui s’est tenu les 3, 4 et 5 mars dernier au Palais des Sports de Lyon, en est une jolie preuve. Pour voir s’affronter dans le titre League of Legends soixante-quatre équipes de cinq joueurs en chair et en os surentraînés et éloignés des journalistes pour ne pas être déconcentrés, il était environ 10 000, parmi lesquels des cosplayers, des fans déguisés pour ressembler au personnage de leur jeu favori. Le tout avec une ambiance sur-chauffée, à l'américaine.
À l’issue du tournoi, qui a été commenté et diffusé via des écrans géants, mais aussi au travers de la plate-forme de streaming Twitch, c’est d’ailleurs l’équipe Millenium, composée de joueurs coréens, qui a remporté la finale face à l’équipe LDLC, sponsorisée par le site de commerce en ligne du même nom.
Selon Hugo Poinblanc, coorganisateur de l’événement, de tels rendez-vous doivent démocratiser l’E-Sport, qui n’est plus seulement une passion, mais un véritable métier aujourd’hui. Très jeunes, ses champions peuvent gagner "plusieurs milliers d'euros par mois". Les gains sont tels que ceux voulant constituer des équipes scrutent énormément de parties et n’hésitent pas à faire venir leurs futurs poulains de très loin, après les avoir repérés. Le secteur a généré 500 millions de dollars en 2016, selon le cabinet Deloitte, un montant qui devrait rapidement franchir le cap du milliard de dollars.
