La lettre de protestation signée par 57 journalistes, rédacteurs en chef et responsables de production chez M6 et adressée à son président Nicolas de Tavernost, confirme un certain malaise après la déprogrammation d'un reportage sur Free Mobile qui aurait dû être diffusé le 30 septembre prochain.

Challenges.fr note que cette nouvelle déprogrammation ( elle était prévue d'abord le 9 septembre, puis repoussée au 30 ), qui enterre le reportage, aucune nouvelle date n'ayant été décidée, reste assez mystérieuse. De son côté, M6 indique que le sujet n'a en fait jamais été programmé et qu'il s'agit du choix de ne pas le diffuser.

Free Mobile logo pro  Là où les journalistes parlent de " censure " pour un reportage qui serait à charge contre le quatrième opérateur mobile, les porte-paroles de la chaînes évoquent un " télescopage " avec un autre reportage, cette fois du magazine 66 Minutes, également sur les mobiles.

En coulisses, on évoque une intervention de Xavier Niel, patron du groupe Iliad, peut-être par l'intermédiaire de son amie Delphine Arnault, membre du conseil de surveillance de M6 et fille de Bernard Arnault. Plus encore qu'un dénigrement de Free Mobile, le reportage dresserait un portrait peu enviable de l'ensemble des opérateurs mobiles.

Challenges.fr indique cependant que la déprogrammation ne plaît pas plus aux concurrents de Free Mobile. Pas tant sur le fait de risquer de se faire étriller dans un reportage que d'entrevoir la possibilité que M6 ait choisi de retirer le reportage à la demande de Xavier Niel.

Encore faut-il que ce soit effectivement le cas, ce qui ne semble pas si évident pour le moment à démêler, même si le malaise est palpable. Emilie Piétrini, directrice de la communication de M6, a rapidement réagi en affirmant qu'il n'y avait eu aucune pression ou intervention mais que, le groupe M6 commercialisant une offre M6 Mobile ( avec Orange ), la chaîne se trouvait dans une position de " juge et partie " sur un sujet évoquant le offres mobiles low cost.

Source : Challenges.fr