Les différents langages informatiques ont évolué au fil des années, certains disparaissant au profit de langages plus performants, plus naturels ou associés à des plateformes très spécifiques. Et disposer de compétences dans le domaine représente actuellement un atout considérable sur le marché du travail.

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Nombreux sont ainsi les emplois nécessitant des connaissances en programmation. Des simples notions pour l'édition de pages Web à la maîtrise pour le développement de logiciels professionnels ou la programmation de systèmes industriels complexe, les domaines ne manquent pas.

Qu'il s'agisse du développement d'applications, de jeux vidéo, de site Internet, de développement de modules, d'outils collaboratifs, de développement d'IA et d'algorithmes, de réglages de calculateurs, calcul scientifique, robotique... Il est d'autant plus intéressant aujourd'hui de ne maîtriser plus un seul, mais plusieurs langages.

Et si certains langages de programmation peuvent trouver des concordances et similitudes les uns avec les autres, d'autres se montrent bien plus spécifiques et orientés vers certains domaines applicatifs.

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Et les langages évoluent très vite. Certains connaissent des évolutions régulières, mais le rythme d'apparition des nouveaux langages a fortement diminué depuis les années 2000. Alors que l'on enregistrait l'apparition d'une trentaine de nouveaux langages dans les années 90, une vingtaine ont fait leur apparition dans les années 2000 puis à peine une dizaine depuis 2010.

Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, maîtriser des langages informatiques considérés comme obsolètes n'est pas inutile loin de là. On se souvient ainsi de l'appel à l'aide de la NASA qui lançait une vaste campagne de recrutement en 2015. L'agence spatiale américaine cherchait alors des experts en langages informatiques anciens suite au départ en retraite de l'un de ses spécialistes Larry Zottarelli. Certains programmes spatiaux initiés dans les années 1970, notamment les programmes Voyager, se sont basés sur des langages informatiques aujourd'hui complètement tombés en désuétude, notamment une base optimisée de Fortran (un langage initialement sorti en 1954 qui a connu quelques évolutions majeures jusqu'en 1978). Pour continuer à communiquer avec les sondes Voyager 1 et 2, la NASA devait impérativement disposer d'experts dans ce langage, sous peine de devoir enterrer le programme.

À l'inverse, le déploiement de nouveaux langages permet régulièrement d'envisager de nouvelles solutions logicielles. C'est ainsi le cas dans le secteur du jeu vidéo, qui a profité ces dernières années des évolutions de certains langages et d'outils spécifiques associés aux moteurs physiques et graphiques pour évoluer de manière significative.

On assiste ainsi à des jeux de plus en plus complexes dans leur façon de gérer les informations, d'interagir avec le joueur, de retranscrire les environnements de façon fidèle et naturelle, et même parfois d'évoluer en fonction des actions conjuguées des joueurs en ligne pour transformer une partie des environnements et systèmes de jeux.

Le secteur du jeu vidéo à lui seul attire énormément de développeurs, premièrement par passion, puis pour l'ensemble des profils recherchés par les studios. Trouver un emploi en langage de programmation dans le domaine du jeu vidéo, c'est également s'assurer de participer à un secteur dynamique et de bénéficier d'un salaire relativement confortable. En France, on estime qu'un salaire de débutant dans la programmation se situe entre 45 000 et 50 000 € brut à l'année.

La nécessité de maitriser plusieurs langages est évidente alors que les outils se multiplient. L'idéal étant de disposer de bases solides dans un langage généraliste comme Java, Python, C++ ou C# pour le développement pur. Si l'on souhaite plutôt travailler avec les bases de données, il faudra s'orienter vers les langages spécifiques comme le SQL. Le développement Web est également un domaine un peu à part qui nécessite des connaissances dans les outils tels que le PHP, HTML, CSS ou JavaScript pour les essentiels.

Et les secteurs évoluent également très vite : en quelques années, la demande quasi nulle en développeurs d'applications mobiles a littéralement explosé avec l'arrivée des smartphones. D'ici quelques années, l'apparition de nouveaux OS associés sans doute à de nouveaux langages créera également de nouveaux emplois. La démocratisation et l'explosion des wearables impliquent également la nécessiter de développer une foule de nouvelles applications spécifiques à ces plateformes. La 5G devrait également véritablement lancer l'IOT avec des appareils de plus en plus connectés, qu'il s'agisse de la domotique, des accessoires de suivi santé, de la télémédecine, ou même des véhicules connectés. Le secteur de l'Intelligence artificielle est également en pleine ébullition et monopolise énormément de chercheurs et développeurs à même de créer des systèmes capables de traiter de grands volumes d'informations (Big Data) en un minimum de temps pour en faire ressortir les informations les plus utiles pour le consommateur.

Concernant le cursus, outre certaines écoles particulières permettant d'obtenir une formation spécifique, la formation initiale part d'un BAC+3 de type DUT informatique ou BTS systèmes numériques option informatique et réseaux associés à une année de spécialisation en licence professionnelle.
Cette formation permet d'acquérir des bases solides dans les langages informatiques les plus répandus tout en mettant en application les savoirs acquis au sein d'entreprises via des stages en immersion professionnelle. Par la suite, qu'il s'agisse d'universités ou d'écoles d'ingénieurs, les cursus sont assez larges et variés, et il est également assez facile de réaliser des passerelles pour changer de branche en cas de besoin. Après 3 ou 5 années au sein d'une société, un programmeur peut prétendre au titre de chef de projet en fonction de l'expérience acquise et des projets déjà réalisés.