AV-TEST a récemment publié une étude de 18 mois d'après laquelle le moteur de recherche de Microsoft a délivré cinq fois plus de sites malveillants que celui de Google. Même si le pourcentage d'URLs malveillantes affichées dans les résultats est globalement bas, Google filtre donc mieux d'après l'institut allemand indépendant. Microsoft conteste l'étude.

Pour la firme de Redmond, les dés sont pipés. Après avoir reçu la méthodologie de l'étude la semaine dernière, Microsoft souligne que AV-TEST n'a pas effectué ses tests sur le site Bing.com lui-même mais a utilisé une API de Bing.

Sans avoir directement recours à l'interface utilisateur, Microsoft indique que AV-TEST a " contourné le système d'alerte de Bing.com ". Celui-ci empêche l'internaute de cliquer sur un site infecté en désactivant le lien sur la page des résultats et affiche un message pour dissuader l'internaute de se rendre sur le site. De tels avertissements comptent pour 0,04 % de toutes les recherches sur Bing.

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Microsoft justifie ne pas supprimer des sites malveillants de son index dans la mesure où il peut s'agir de sites légitimes qui ont été infectés. Si ce de tels sites demeurent infectés " pendant une longue période de temps ", leur " classement tombe naturellement parce que les utilisateurs ne vont pas cliquer dessus. "

Pour Microsoft, AV-TEST ne dit pas " l'entière vérité ". Pour autant, Microsoft ne se prononce pas sur qui est le meilleur entre Bing et Google. Cela change de la campagne Scroogled. " Aucun moteur de recherche ne sera parfait 100 % du temps. [… ] C'est un problème très complexe (ndlr : les sites malveillants) que tous les moteurs de recherche tentent de résoudre constamment. "

Le géant du logiciel avait déjà relativisé la portée d'une étude d'AV-TEST montrant les faiblesses de son antimalware maison par rapport à d'autres solutions sous Windows. Il est vrai que les arguments de Microsoft sont à chaque fois audibles. Difficile dès lors pour l'utilisateur de s'y retrouver...