Récemment, la législation faisait un pas en avant pour étendre les pouvoirs de la vidéoverbalisation aux infractions mineures telles que l'absence de port de ceinture ou l'usage de smartphone au volant. Et la vidéosurveillance dans son ensemble est particulièrement bien lancée pour s'installer dans l'ensemble des grandes villes du monde, y compris en France.

Suite à une vidéo de propagande de Daech invitant ses fidèles à frapper au coeur de Marseille, le maire de la ville Jean-Claude Gaudin a interpellé le Premier ministre à "une mobilisation accrue et significative de tous les moyens humains et matériels nécessaires à la protection des Marseillais, ainsi que des milliers de visiteurs ou de touristes."

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Des moyens qui pourraient prendre la forme d'une vidéosurveillance prédictive. Le réseau de caméras installé depuis 2011 dans la ville a déjà prouvé sa capacité à réduire la délinquance, mais il sera désormais possible d'aller plus loin en y ajoutant un algorithme d'intelligence artificielle.

L'intelligence artificielle au coeur du réseau sera capable d'apprendre par elle même et de détecter ainsi les comportements anormaux. Elle sera en mesure de repérer des personnes qui reviennent régulièrement dans des lieux identiques. A cela s'ajoute une convergence des services : police, pompiers et ambulances partagent leurs positions et agendas d'événements pour permettre à l'IA de les guider plus rapidement sur les lieux d'intervention.

Le système pourrait prédire ainsi les rassemblements de masse, mais également repérer les comportements à risques et l'isolement de suspects au sein de foules denses. Mauvaise nouvelle toutefois pour les citoyens, le programme affiche un cout : de 10 à 12 millions d'euros.