À l'instar de F-Secure et d'autres, McAfee livre ses prédictions pour l'année 2013 en matière de sécurité informatique au sens large du terme.

C'est presque du grand classique. Augmentation des attaques à grande échelle, essor des logiciels criminels et des services de piratage contre rémunération ou encore multiplication des logiciels malveillants sur mobiles.

Une prédiction détonne toutefois quand McAfee mise un petit billet sur le déclin d'Anonymous. Le célèbre collectif perdrait de sa sphère d'influence, notamment en raison de sa structure. Et pour cause, Anonymous est un mouvement qui se revendique sans hiérarchie.

" En raison de son manque d'organisation, de l'imprécision de ses objectifs ainsi que des fausses allégations qui le visent, le collectif hacktiviste Anonymous va perdre du terrain en 2013 ", estime McAfee.

Il est en tout cas vrai que le message véhiculé par Anonymous peut parfois être brouillé avec des cyberactions menées qui brassent un spectre large. Sans compter les actes de hackers qui se drapent indûment de la bannière Anonymous.

On se souviendra aussi du couac lorsque L'Express a été victime d'une cyberattaque en réaction à un édito de son directeur de la rédaction.

Peu après la fermeture de MegaUpoad en janvier 2012, Anonymous a mené une série d'attaques par déni de service distribué à l'encontre de sites gouvernementaux pour défendre le " futur de la liberté sur Internet. "

Christophe Barbier avait critiqué la réaction d'Anonymous et le fait d'avancer masqué. Après les attaques contre L'Express, Anonymous - qui a en horreur toutes les entraves à la liberté d'expression - s'est désolidarisé de ces attaques, soulignant qu'il ne faut jamais attaquer les médias.

Pour McAfee, malgré le " niveau de perfectionnement technique " de certaines attaques, les tactiques employées par Anonymous sont en outre " mieux comprises par les victimes potentielles " ce qui pour la société de sécurité va aussi contribuer à une perte d'efficacité du collectif en 2013.

Reste que McAfee n'anticipe pas un déclin de l'hacktivisme mais une radicalisation avec la formation de groupes plus petits et autour de causes plus spécifiques.