Cela fait maintenant plus de quatre ans que le site MegaUpload a été fermé. Au mois de décembre dernier, la justice néo-zélandaise a statué que son fondateur Kim Dotcom et trois de ses anciens collaborateurs pouvaient être extradés vers les États-Unis afin d'y être jugés.

À la faveur d'un appel devant la Haute Cour de Nouvelle-Zélande, cette extradition n'est pas encore actée. Une prochaine audience aura ainsi lieu à la fin du mois d'août prochain avec une décision attendue avant Noël. Les États-Unis n'ont pas obtenu une accélération de la procédure.

Kim Dotcom et les autres co-accusés devraient passer toute l'année 2016 en Nouvelle-Zélande.


Actualité publiée le 23 décembre 2015
Le site MegaUpload - qui proposait un service d'hébergement de fichiers en un clic - a été fermé le 19 janvier 2012 par le département de la Justice des États-Unis. Cela commence à dater. Devant la justice de Nouvelle-Zélande, son fondateur Kim Dotcom vient de perdre une bataille dans son procès en extradition.

La justice néo-zélandaise a donné son feu vert pour l'extradition de Kim Dotcom vers les États-Unis. Au pays de l'Oncle Sam, l'homme est inculpé de conspiration de racket, violation de droits d'auteur et blanchiment d'argent. Le juge Nevin Dawson a déclaré que les USA ont des preuves " accablantes " à l'encontre du prévenu.

Les États-Unis ne veulent pas uniquement l'extradition de Kim Dotcom mais également de Finn Batato, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk qui sont tous trois des anciens de MegaUpload et qui résident en Nouvelle-Zélande.

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En début d'année, un ancien développeur de MegaUpload a écopé d'une peine d'un an et un jour de prison. Andrus Nomm avait plaidé coupable aux États-Unis après avoir renoncé à son procès en extradition aux Pays-Bas. Il a reconnu qu'il était parfaitement au courant du caractère illégal de certains contenus sur MegaUpload et qu'il en avait lui même téléchargés.

Dans cette affaire au long cours, qui avait été fortement médiatisée suite au raid très musclé des autorités néo-zélandaises et du FBI dans la résidence de Kim Dotcom près de Auckland, ce dernier est accusé d'avoir été à la tête d'un groupe qui aurait amassé 175 millions de dollars en copiant et distribuant illégalement des contenus protégés. Les ayants droit (film, musique et autres) évaluent le préjudice à 500 millions de dollars.

  

Lancé en mars 2005, MegaUpload a connu des pics à 150 millions d'utilisateurs enregistrés et 50 millions de visiteurs uniques par jour. Sa fermeture avait fait l'effet d'une bombe. Kim Dotcom a toujours défendu la position d'un simple hébergeur de fichiers. Il encourt une peine de jusqu'à 20 ans de prison.

Il revient dorénavant au ministère de la justice de Nouvelle-Zélande d'autoriser l'extradition de Kim Dotcom et des autres co-accusés. Néanmoins, un avocat de Kim Dotcom a fait savoir qu'il fera appel devant la Haute Cour de Nouvelle-Zélande.

Kim Dotcom n'a donc pas encore posé son pied sur le sol américain. Sur Twitter, il improvise un sondage demandant s'il doit être extradé vers les États-Unis. À la veille de la décision de justice sur la possibilité de son extradition, il écrivait pour ses followers : " Peu importe ce qui se passe demain, je vais bien. Ne vous inquiétez pas. Profitez de votre Noël et sachez que je suis reconnaissant de vous avoir, mes amis. "