Comme une grande majorité des applications proposées sur mobile, l'appli Meitu n'a en apparence rien de très contestable : l'appli propose aux utilisateurs de se prendre en photo ou de sélectionner des clichés sur la toile ou dans leur photothèque pour y appliquer des filtres divers.

Très populaire en Asie, l'application a fait un bond en avant en tentant de s'installer sur les marchés européens et nord américains... Mais rapidement, une polémique est née : l'application se montrerait particulièrement intéressée par les données personnelles de l'utilisateur.

Trump Meitu

Plusieurs experts en sécurité tirent ainsi la sonnette d'alarme concernant l'application Meitu. Selon eux, l'appli accéderait ainsi aux photos de l'utilisateur, ce qui parait normal pour une appli qui propose des filtres, mais elle est loin de s'arrêter là. En effet, Meitu se permet également de demander à accéder à la géolocalisation de l'utilisateur, à effectuer des changements de paramètres audio, accéder aux appels téléphoniques, à l'IMEI du smartphone, aux données relatives à l'opérateur et tente également d'empêcher la mise en veille du terminal tout en essayant également de se lancer au démarrage...

Même sous iOS, l'application se montre particulièrement curieuse en cherchant, en plus de ce qui est évoqué plus haut, à connaitre l'identifiant de l'iPhone ainsi qu'à déterminer s'il est ou non jailbreaké...

Meitu a pour l'instant nié revendre les données personnelles ainsi connectées, et se défend en indiquant avoir toujours scrupuleusement suivi les règles concernant la vie privée énoncées dans le cadre des marchés d'application de Google et d'Apple.

Heureusement, lorsque l'utilisateur installe l'application, il lui est spécifié que Meitu nécessite un certain nombre d'accès. Chacun est donc libre de refuser de partager ses données, même si cela implique dans certains cas le refus de l'installation de l'application. Malheureusement, trop d'utilisateurs ignorent ou passent trop vite sur ces alertes et installent leurs applications sans véritablement prendre le temps de se demander comment elles peuvent être proposées gratuitement, et dans la plupart des cas, c'est en revendant les données personnelles collectées.