Mercredi, une fusée russe Proton Breeze M a décollé depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan avec à bord le satellite de télécommunications Eutelsat 5 West B et le satellite MEV-1 (Mission Extension Vehicle-1). Un lancement couronné de succès.

Autrement qualifié de remorqueur spatial et développé par Northrop Grumman pour sa filiale Space Logistics, le module d'extension de mission MEV-1 a désormais rendez-vous dans trois mois avec le satellite Intelsat 901 auquel il devra s'amarrer pour rallonger sa durée de vie.

Lancé en juin 2001, Intelsat 901 est un satellite de télécommunications sur orbite géostationnaire en fin de vie. Il va utiliser ses réserves restantes en carburant pour se positionner sur une orbite supérieure de rebut - ou orbite cimetière - pour sa rencontre avec MEV-1.

Sur cette orbite cimetière, MEV-1 va s'amarrer après inspection à Intelsat 901 et prendra en charge le contrôle d'attitude et le maintien de l'orbite. MEV-1 repositionnera Intelsat 901 sur une orbite opérationnelle et l'accompagnera pendant une durée de cinq ans.

Après ces cinq années supplémentaires pour Intelsat 901, MEV-1 le remettra sur une orbite cimetière et lui dira définitivement adieu avec la capacité d'aller s'amarrer à un autre satellite en fin de vie en ayant encore à sa disposition près de dix ans de carburant.

Selon Northrop Grumman (PDF), le système d'amarrage mécanique de son remorqueur spatial est compatible avec de l'ordre de 80 % de tous les satellites géostationnaires en orbite à ce jour. L'amarrage a lieu au niveau de la tuyère.

Une deuxième mission MEV-2 devrait être lancée en 2020 pour une même procédure avec un autre satellite Intelsat.