Vista_logo Abus de position dominante, voilà un reproche que la Commission européenne a souvent formulé à l'encontre de Microsoft. Mais cette fois-ci, c'est la Chine qui semble prendre le relai comme le rapporte l'AFP, indiquant que Microsoft ainsi que plusieurs autres éditeurs de logiciels étrangers non cités sont concernés par une enquête anti-monopole, en vertu d'une loi éponyme qui entrera en vigueur cet été.

Parmi les griefs, le fait que Microsoft profite de sa position dominante pour fixer dans l'Empire du Milieu, des prix apparemment trop elevés notamment au regard de ceux pratiqués aux Etats-Unis. Des prix " déraisonnables " selon une source proche du dossier : " D'un côté les firmes internationales, prenant avantage de leur position monopolistique, fixent des prix déraisonnablement élevés pour leurs logiciels, de l'autre, elles critiquent les Chinois pour leur piètre vigilance face aux droits de propriété intellectuelle. C'est anormal. "


Le cas chinois
La Chine est souvent pointée du doigt comme un pays où le piratage est presque monnaie courante. Selon la dernière étude publiée par la BSA, le taux de piratage logiciel en Chine était de l'ordre de 82 % avec tout de même un net progrès par rapport à 2003 où il dépassait les 90 %. La Chine a donc apparemment entamé le grand ménage, demandant à ses entreprises d'oeuvrer dans la " légalité logicielle ". Et désormais, ce sont les prix de Microsoft qui seraient trop élevés.

On se souviendra cependant que la Chine a bénéficié d'un régime particulier concernant Windows Vista, dont la promotion face au piratage a été assurée par une baisse spectaculaire de son prix à l'été 2007, soit près de 87 euros pour la version Home Premium contre 174 à son lancement.