Microsoft cherche absolument à faire de Windows 10 le système de référence le plus utilisé à travers le monde. Au coeur de cette stratégie, plusieurs objectifs dont la plus grande facilité qu'aura le groupe à assurer le suivi logiciel de ses services : moins il y aura d'OS différents sur le marché, plus il sera simple de le rendre efficace, de l'optimiser et d'y déployer des patches de sécurité ; mais l'objectif est également sans doute de profiter des différents mouchards intégrés à Windows 10 pour collecter des données personnelles.

Et si pour l'instant, cette volonté de Microsoft s'exprime par un forcing joué au niveau de la mise à jour gratuite proposée sous Windows 7 et Windows 8, elle pourrait également s'inviter de façon plus insidieuse. Terry Myerson, vice-président exécutif de la division Windows et dispositifs a ainsi publié une note dans laquelle on peut lire : "Tout au long du processus de conception de Windows 10, nous avons travaillé en collaboration avec différents partenaires, y compris Inel, AMD, Nvidia et Qualcomm, au niveau de l'ingénierie collaborative pour assurer que Windows 10 tire pleinement parti des nouvelles fonctionnalités des processeurs."

Peut-on alors penser que Windows 7 et Windows 8 pourraient ne pas se vouloir compatibles avec les nouvelles générations de processeurs ? Microsoft pourrait volontairement éviter de mettre à jour ses anciens OS pour leur permettre de profiter des nouveaux processeurs du marché, ou à défaut, d'exploiter l'intégralité de leurs fonctionnalités ou performances.

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Terry Myerson va plus loin en évoquant les risques qu'il existe à associer des processeurs de dernière génération avec des versions anciennes de Windows, tout en mettant en avant les fins annoncées des différents supports.

Jusqu'ici, la communication de Microsoft optait pour un côté alarmiste qui appuyait sur les risques sécuritaires apportés par la fin du support de Windows 7 et Windows 8. Mais désormais, la question du matériel entre en jeu, ce qui pourrait également impliquer que Microsoft fasse le forcing auprès des assembleurs OEM pour imposer Windows 10 sur les machines neuves.

Chez ces assembleurs, Windows 7 reste ainsi une référence, l'OS cumulant plus de 55% de parts de marché au dernier trimestre 2015. Le support de Windows 7 devrait se poursuivre jusqu'en 2020, avant cette date, il n'y aura pas véritablement d'urgence à faire évoluer son système, à moins que le matériel ne vienne à flancher et qu'effectivement, le nouveau ne soit plus exploité à 100 % par d'autres OS que Windows 10.

Microsoft est donc prête à tout pour limiter la fragmentation de ses systèmes, quitte à marteler systématiquement les mêmes informations alarmistes, ou à brider volontairement ses anciens systèmes pour pénaliser les utilisateurs qui souhaiteraient continuer d'en profiter un peu trop longtemps.

Source : Windows