Jusqu'ici, on le connaissait sous son nom de code interne, Monad, mais Microsoft lui a finalement donné un nom, disons, plus technologique. L'outil de gestion de système en ligne de commande, qui se veut le pendant sous Windows de programmes similaires sous Unix, est donc sorti de l'ombre.


Premiers pas au grand jour
Initialement prévu pour coïncider avec le lancement commercial de Windows Vista, qui remplacera Windows XP en fin d'année, PowerShell (ex-Monad, pour les distraits...) fait sa première apparition sous ce vocable, et en version preque définitive RC1 (RC pour Release Candidate, ou candidat à la commercialisation). Comme un bonheur n'arrive jamais seul, l'éditeur de Redmond dévoile aussi davantage de détails sur Exchange Server 2007 et System Center Operations Manager 2007, deux applications professionnelles très attendues, et construites directement sur le socle offert par PowerShell.


Changement de direction à 180° '
PowerShell représente pour Microsoft un sacré défi. Après avoir promu pendant près de vingt ans le "tout graphique" auprès des utilisateurs de tous poils, y compris les spécialistes, la firme de Bill Gates revient aux fondements même de l'informatique, c'est-à-dire aux commandes en mode texte, entrées manuellement ou non, sans renoncer pour autant à la règle du "un simple clic vaut mieux qu'un grand choc" qui prévalait depuis la version 3.11 de Windows.

L'idée qui donné naissance à PowerShell était de donner aux administrateurs système la possibilité de démultiplier leurs actions sur la sous-couche logicielle ("shell") de Windows, et de personnaliser leur système d'exploitation à l'envi. L'utilisateur moyen n'y verra lui (ou elle) que du feu, car les fonctions graphiques de Windows seront maintenues, et même amplifiées, avec Vista : il restera possible de laisser le système gérer toutes les fonctions souvent jugées obscures, et se contenter de jouer de la souris et des icônes et liens qui agrémenteront l'interface de Windows.


Boîte à outils
PowerShell s'appuie sur 130 outils répondant au doux nom de "cmdlets" (contraction de "command applets"), grâce auxquels les administrateurs--et les téméraires--pourront exécuter toutes sortes de tâches, de la plus simple (ouvrir un fichier précis) à la plus complexe (opérer un changement dans la Base de Registre), le tout en conformité avec les langages et scripts (commandes sous forme de texte) existants.

PowerShell RC1 est d'ores et déjà disponible pour Windows XP, Windows Vista et Windows Server 2003, tant en versions 32-bit que 64-bit, mais requiert pour fonctionner la présence de .NET Framework 2.0.

Source : BetaNews