A ce jour, quand la NASA ou n'importe quelle autre agence spatiale souhaite envoyer une sonde ou tout autre vaisseau vers un corps astral, le voyage est calculé selon une Orbite de transfert de Hohmann.

siding spring mars.  Pour simplifier la chose, il s'agit de trouver le timing idéal pour permettre à un vaisseau de tirer profit d'une orbite circulaire et de passer à une autre. L'idée est de profiter des forces de gravité des différents astres pour accumuler de la vitesse et se propulser dans l'espace en utilisant le moins de carburant possible.

Ces calculs sont très complexes, ils prennent en compte des foules de variables, impliquent de calculer des poussées de réacteur pour se détacher des orbites avec une précision redoutable, sans quoi l'ensemble du voyage peut être compromis.

Mais cette technique présente également des limites, puisque ces calculs impliquent un alignement spécifique des planètes, chaque calcul n'est donc valable que pour un temps donné, et tout retard ou anticipation sur la position estimée d'une sonde peut signer l'arrêt de la mission ou une dépense trop importante de carburant, voire, le crash du vaisseau.

La distance entre la Terre et Mars est en constante évolution et se modifie au gré des deux orbites planétaires. Pour préparer une mission vers la planète rouge, il faut s'assurer que la distance entre les deux planètes est suffisamment réduite, et en conséquence, on ne peut en théorie envoyer de façon idéale une mission vers mars qu'une fois tous les 26 mois.

Les mathématiciens Francesco Topputo et Edward Belbruno pourraient proposer une solution à ce problème : la "capture balistique", qui proposerait une méthode plus souple et moins chère pour visiter d'autres planètes.

La méthode décrite parait beaucoup plus simple : il suffirait d'envoyer un vaisseau vers une position en avance sur l'orbite de Mars. Là, le module qui se déplacerait moins rapidement que la planète elle-même serait finalement happé par la gravité de la planète lorsqu'elle s'en approche.

Cette technique nécessiterait moins de carburant, principalement parce que dans la méthode traditionnelle, une grande partie du carburant est utilisée pour freiner les modules pour leur éviter d'aller s'écraser sur les planètes qu'ils souhaitent visiter. Malheureusement, cette méthode ne permettrait pas de positionner des engins en orbite martienne basse ni de faire atterrir des modules sur Mars, elle se limiterait à de l'exploration à distance.

En outre, la méthode n'est pas nouvelle, elle a partiellement été utilisée lors de la mission GRAIL qui visait l'exploration de la surface de la Lune en 2011.