La propulsion ionique a notamment déjà fait parler d'elle avec des sondes spatiales et satellites électriques. Par exemple, avec l'éjection de ions de xénon d'un moteur via un champ électrique. C'est ainsi le cas avec la mission BepiColombo - qui a décollé le 20 octobre dernier - disposant de moteurs ioniques qui seront utilisés pour aider à se mettre en orbite autour de Mercure.

Retour sur Terre avec des chercheurs du MIT qui viennent pour leur part d'annoncer le premier vol d'un avion propulsé par vent ionique. L'engin expérimental - qui ressemble à un planeur - est de petite taille avec une envergure de 5 mètres et un poids plume de 2,3 kg.

À l'intérieur d'un gymnase, il a été capable de couvrir une distance de 60 m à moins de 2 m du sol. La performance a été répétée une dizaine de fois avec une vitesse dépassant 17 km/h. " C'est le tout premier vol prolongé d'un avion sans aucune pièce mobile dans le système de propulsion ", commente Steven Barrett (MIT News), professeur agrégé d'aéronautique et astronautique au MIT.

Des batteries lithium-polymère haute tension dans le fuselage alimentent des électrodes enfilées sur toute la longueur de l'appareil, générant un vent d'ions - à partir de l'azote dans l'air - pour la propulsion lorsque les ions entrent en collision avec des particules de l'air.

La technologie, qui devra évoluer pour produire plus de vent ionique avec moins de tension, pourrait être utilisée pour la propulsion de petits drones, voire pour des avions légers en alternative à une solution à base d'énergie fossile.