Les premières montres connectées de la nouvelle ère du wearable computing n'ont pas forcément séduit par leur design. Souvent vues comme trop massives et modérément attirantes, sans compter une ergonomie qui ne répond pas toujours aux attentes, les smartwatches devraient connaître une première évolution stylistique avec les nouvelles générations attendues ces prochains mois.
Mais les grands groupes high-tech semblent être à la recherche d'un savoir-faire spécifique et de qualité pour réussir leur différenciation par rapport à la concurrence. Le Financial Times rapporte que les grandes marques de montres suisses sont courtisées par les Apple, Samsung et Google qui cherchent à nouer des partenariats avec de grands noms de l'horlogerie.
Mais la marque est plus soucieuse de préserver sa propriété intellectuelle qui assure justement sa différenciation que de se lancer dans le secteur high-tech pour des produits à l'ergonomie fragile, au risque d'affaiblir l'image de marque du partenaire engagé : "n'oubliez jamais que pour qu'une montre connectée fonctionne, vous avez besoin de vos deux mains ou de reconnaissance vocale, ce qui encore une fois demande beaucoup d'énergie, difficilement compatible avec un espace très limité", indique Nick Hayek, président de Swatch.
Et l'on sait maintenant que Google a contacté de même et noué des partenariats avec des marques de lunettes de luxe du groupe Luxottica (Oakley, Ray-Ban...) pour rendre ses lunettes connectées Google Glass plus seyantes.
L'industrie de l'horlogerie suisse pourra-t-elle résister longtemps aux sirènes du secteur high-tech ? Déjà, certains observateurs suggèrent qu'elle aurait même à y gagner, sans quoi elle pourrait rater ce marché naissant et être laissée en arrière.