Motorola logo (Small) L'année 2008 a commencé de curieuse façon pour Motorola, toujours victime du ralentissement de son activité de téléphonie mobile, qui continue de plomber lourdement l'ensemble de ses résultats. Son nouveau patron, Greg Brown, n'avait alors pas écarté l'idée de la séparation de cette branche, voire de sa vente à un concurrent, alors même qu'elle représente la majorité de son chiffre d'affaires.

Plusieurs candidats à une acquisition ont été envisagés, du côté asiatique surtout, avec LG ( qui a démenti l'information lors de sa conférence de presse au salon MWC 2008 de Barcelone ) ou ZTE, ou éventuellement DELL, dont les rumeurs d'entrée d'une façon ou d'une autre sur le marché des smartphones reviennent régulièrement.

Toutefois, si certains ont pu faire des propositions financières, les analystes estiment que personne n'est allé jusqu'aux 8 milliards de dollars qu'elle est censée représenter actuellement, ce qui est déjà une bonne affaire par rapport aux 10 milliards de dollars qu'elle pesait quelques mois auparavant.

Cette absence de proposition acceptable risque d'obliger Motorola à se débrouiller seule pour la remettre d'aplomb et la rendre plus attirante. La division téléphonie mobile est passée sous le contrôle direct de Greg Brown qui entend bien stopper l'effondrement des résultats.


Vente, rapprochement ou séparation ?
Pour cela, les observateurs estiment que le numéro trois mondial va devoir dépenser entre 500 millions et 2 milliards de dollars pour être capable de présenter de nouvelles gammes de terminaux suffisamment attractifs pour relancer la machine.

La cession de la branche en l'état reste cependant une possibilité. fonds d'investissements et groupes concurrents restant attirés par ce gros morceau, au moins pour former une alliance sous forme de joint venture.

Mais Motorola peut aussi choisir de créer une filiale séparée, comme cela a déjà été fait en 2004 pour sa branche de fabrication de semiconducteurs qui a donné naissance à la société Freescale. Certains analystes y voient la l'option la plus crédible.
Source : Business Week