Motorola logo small Fin 2004, Motorola a lancé un téléphone portable qui allait modifier profondément l'industrie des mobiles les années suivantes. Le Motorola RAZR innovait par sa finesse, l'emploi de métal pour sa coque et par un effet de mode sans précédent pour un terminal de ce type. Décliné en de nombreux coloris et variantes, le RAZR a passé la barre des 50 millions d'unités vendues en 2006 et a porté la société à la deuxième place mondiale des fabricants.

Cependant, le paysage a évolué depuis et la concurrence s'est organisée pour tenter de reprendre un schéma similaire. LG et son LG Chocolate, suivi depuis par le Shine, en est un bon exemple. Le Chocolate a franchi la barre des 8 millions d'unités en janvier 2007 et devrait passer le cap des 10 millions en juin.

Consciente que l'effet RAZR arrive quand même à son terme (même s'il est difficile d'échapper à ses vieux démons), Motorola doit maintenant trouver de nouveaux moteurs de croissance. " Nous n'allons pas sortir une nouvelle variante du RAZR. Régulièrement, un produit phare sort du lot, mais il n'y en a eu que trois ces dernières années : le Microtec, le Startec et le RAZR ", a confié Ed Zander, président de la société.


Ne plus tout miser sur une seule gamme

Avec le RAZR 2, le Moto Z8 et les Moto Q9 et ROKR Z6, ce sont quatre nouveaux produits qui viennent d'être annoncés en Europe et en Asie. C'est un bon début pour une diversification mais Ed Zander reconnaît qu'il en faudra plus et à différents niveaux de prix pour relancer une croissance décidément bien molle. Le fait que presque tous ces produits avaient déjà été présentés lors du salon 3GSM 2007 en février ou exploitent des filons déjà bien entamés n'a pas spécialement rassuré sur la capacité de Motorola à se renouveler.

Face à des Nokia ou des Sony Ericsson présents à la fois sur le marché de l'entrée de gamme du côté des pays émergents et sur celui du haut de gamme en Europe et au Japon, Motorola compte sur le WiMAX en 2007 / 2008 pour se relancer.

Les résultats n'ont pas été très bons au premier trimestre 2007 et ont entraîné une première vague de 3500 licenciements, à laquelle devrait s'ajouter 4000 suppressions de postes supplémentaires. La situation pourrait toutefois commencer de s'assainir au-delà du deuxième trimestre.