Les studios de développement français ne sont pas nombreux, aussi quand une partie des employés de l'un d'entre eux fait mention publique d'un mouvement de grève, l'affaire fait beaucoup de bruit.

Steel Division Normandy 44 1

Actuellement, le studio parisien Eugen Systems compte 21 employés en grève, soit près de la moitié de ses effectifs. La cause du mouvement évoquée serait le non-respect des minimas salariaux ainsi que le non-paiement des heures supplémentaires.

Dans un communiqué des développeurs relayé par le STJV (Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo) "Cela fait maintenant près de quinze mois que nous discutons ave la direction de graves atteintes à nos droits" ajoutant que "Devant le mur qui nous a été opposé durant les six premiers mois de négociation, nous avons été contraints de faire appel à un avocat pour rappeler la loi à notre employeur. Rappeler que les minima de salaires ne sont pas sujets à négociation et que ni notre qualification, ni notre contrat de travail, ni la loi ne le sont davantage. Devant le refus de nous payer comme la loi l'exige, et face à l'absence manifeste de considération pour la valeur de notre travail, nous en sommes arrivés à la conclusion que, pour nous faire entendre, nous n'avions plus d'autre option que de nous mettre en grève."

Le studio est actuellement en charge du développement du titre Steel Division Normandy 44, un jeu de stratégie sur PC. Comme le rappellent nos confrères de Jeuxvideo.com, le dernier mouvement de grève dans le secteur remonte à 2011, il faisait suite à une vague de licenciements chez Eden Games.