Itunes repair tool for vista 1 0 96x96 L'industrie du disque devra t-elle revoir un peu sa communication alarmiste quand elle montre du doigt les responsables de l'effondrement de ses revenus, à savoir le piratage ? Car si on en croit les résultats d'une enquête de Cap Gemini pour la Value Recognition Strategy, ce n'est principalement pas les pirates qui sont la cause de tous leurs maux mais bien les plateformes légales de vente de musiques en ligne. Ces dernières seraient pour 75% des cas responsables de la baisse des revenus liés à la vente des CD de musiques. Le piratage n'est pour autant pas dérisoire sur ce marché puisqu'il serait responsable de 18% des pertes.


La liberté de consommer à la carte

L'étude porte sur le marché britannique et les chiffres viennent appuyer ce que l'on savait déjà. Aujourd'hui l'achat de musique par Internet est de loin le mode de consommation le plus répandu. Ainsi sur 688 millions d’euros de pertes estimées, les trois quarts de cette somme vont désormais dans l'escarcelle des plateformes musicales dont le ténor iTunes qui fut le premier à lancer ce mode de consommation à la carte.

Les modes de consommation ont en effet bien changé. Si on trouve encore des réfractaires à cette consommation en ligne pour la simple raison que posséder un CD avec livret, bonus et qualité sonore est toujours plus intéressant malgré le prix élevé, ils sont désormais une grande majorité à vouloir choisir les titres qu'ils veulent écouter.


En conclusion, Cap Gemini affirme que ce n'est pas la chasse aux pirates qui sauvera l'industrie du disque. Il faudra se recycler vers le nouveau modèle économique du téléchargement légal qui n'a pas encore atteint sa pleine maturité ou alors consentir à des offres groupées et économiques pour de nouveau attirer les consommateurs vers les supports physiques.

Une bataille qui s'annonce tout de même difficile quand on constate par exemple que certains artistes commencent à délaisser leurs maison de disques pour se lancer dans la promotion et la vente de leurs oeuvres uniquement par le biais d'Internet. Les consommateurs lassés de la qualité, du prix et des contraintes anticopies grèvant leurs libertés auraient-ils déjà orienté de façon significative un marché condamné à être en constante évolution ?