C'est toujours la chute pour l'industrie du disque en France. Le bilan comptable des ventes pour les trois premiers trimestres de 2009 est une nouvelle fois morose selon les chiffres publiés mardi par le Snep. À 347 millions d'euros, le marché de gros de la musique enregistrée a baissé de 9,3 % par rapport à la même période en 2008.

Dans ce marché de la musique enregistrée, on trouve le marché physique qui en représente 84 % et qui a chuté de -11,4 % pour représenter un chiffre d'affaires de 291,7 millions d'euros. La production française a le plus pâti de cette baisse qui est toutefois moins prononcée qu'en 2008 où elle était de -19,6 %. Il faudra voir si la tendance se confirme avec les fêtes de fin d'année, un rendez-vous généralement propice à l'achat de CD. En 2002, le marché physique représentait 843 millions d'euros.

Le marché numérique progresse, mais très timidement de 3,5 % et le Snep parle alors de stagnation, d'autant qu'en 2008 la progression avait été de 52 %. Ce marché représente un chiffre d'affaires de 55,3 millions d'euros.

Pour le numérique, près de la moitié des revenus proviennent du téléchargement Internet qui progresse de 47 %. Les ventes via la téléphonie mobile baissent par contre de -39 %. Les revenus du streaming atteignent 7 millions d'euros, soit près de trois fois plus qu'en 2008. Offres d'abonnement et streaming représentent autant que les ventes de musique en téléphonie mobile.

Reste que le numérique ne représente que 16 % du marché total de la musique enregistrée, et si sa progression globale se met à stagner, il est bien évident qu'il n'y aura pas de phénomène de compensation pour enrayer la chute observée depuis 2002. La question est évidemment de savoir si la loi Hadopi aura quelques effets positifs pour le marché du disque.

Avant l'adoption du deuxième volet de la loi Hadopi, le président du Snep avait déclaré que l'offre légale de téléchargement faisait toujours face à la concurrence déloyale des échanges illégaux de fichiers musicaux en ligne.