Selon une étude de la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI) sur la consommation de musique dans le monde en 2018 (PDF), 38 % des consommateurs utilisent des sites de musique illicites.

Pour cette consommation illégale de musique, la pratique présentée comme la plus répandue est le stream ripping qui consiste à extraire les flux musicaux via une copie de contenus diffusés en streaming, et par exemple en convertissant un fichier vidéo en fichier audio.

Alors que 23 % de l'ensemble des consommateurs téléchargent de la musique par le biais de sites d'hébergement de fichiers ou via du P2P, c'est un taux qui monte à 32 % pour le stream ripping (et 47 % des 16-24 ans).

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" Les utilisateurs du stream ripping sont plus enclins à dire qu'ils le font pour avoir de la musique à écouter hors ligne. Cela signifie qu'ils peuvent éviter de payer un abonnement de streaming premium ", écrit l'IFPI.

Depuis le décollage du streaming, le stream ripping est pour ainsi dire l'obsession de l'industrie de la musique qui a déjà quelques faits d'armes à son actif, comme la fermeture de YouTube-mp3 qui convertissait une vidéo YouTube en fichier MP3 à télécharger.

" Les maisons de disques prennent des mesures à l'échelle mondiale contre les sites de stream ripping qui affaiblissent les services légaux et ne rémunèrent pas ceux qui investissent dans la musique et sa création. Malgré quelques succès, le problème persiste ", ajoute l'IFPI.

N.B. : L'étude mondiale a été menée en avril-mai 2018 à partir d'un panel d'internautes représentatif de la population âgée de 16 à 64 ans.